Récit d’un électricien sur la lutte ouvrière à Romans et l’atmosphère lors du Front Populaire

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Christine Bouvier et al., « Récit d’un électricien sur la lutte ouvrière à Romans et l’atmosphère lors du Front Populaire », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.r8ygag


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L’informateur est né en 1912 à Saint-Jean-en-Royans dans le Vercors. Il est issu du milieu ouvrier : son père était galochier et sa famille s’installe à Romans pour des raisons économiques liées à la mécanisation. En raison de la situation de ses parents il ne poursuit pas ses études et rentre à l’école pratique pour apprendre le métier d’électricien. Il apprend la dure réalité du travail aux Tanneries Carra mais contrairement au lycée, il apprécie de ne pas avoir de travail en rentrant le soir. Il décrit les distractions à Romans : les fêtes populaires, kermesses, et le fameux Carnaval à Romans qui se poursuivait avec les Pantragnes, sans oublier la tradition des Barragnes, manifestations de charité et la passion du rugby. A Romans, il travaille dans un magasin de fournitures électriques où il est apprécié et réalise des travaux de maçonnerie et de menuiserie. Son travail est mal rémunéré et il espère un jour succéder au patron mais n’atteindra jamais cette promotion sociale. Il passe alors le concours de professeur technique qu’il réussit avec succès. Pendant la période du Front populaire, Romans est le berceau de grèves, en particulier dans le domaine de la chaussure. Il est syndiqué à la CGT mais ne participe pas à des actions hormis lors de la grève générale du bâtiment en 1936. En période de foire il travaille jusqu’à 14 heures par jour mais bénéficiera des congés payés qui lui permettront de faire du canoë kayak et du ski. Comme tout ouvrier, il est déçu de l’issue du Front Populaire mais note un changement positif : la naissance d’une solidarité ouvrière. A l’approche de la Seconde Guerre mondiale, il est sous-officier de réserve et appelé à plusieurs reprises au centre mobilisateur de Valence. Puis, la guerre éclate et il est mobilisé comme sous-officier d’artillerie. Il souligne les inégalités sociales dans l’armée et le manque d’engouement des soldats. Avec le recul, il se demande si cela valait la peine de risquer sa vie.

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