« Éveil au monde et spectacles de la nature dans quelques fictions d’expérimentations pédagogiques du XVIIIe siècle »

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2009

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Christophe Martin, « « Éveil au monde et spectacles de la nature dans quelques fictions d’expérimentations pédagogiques du XVIIIe siècle » », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.r9btq6


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Résumé Fr

Dans le sillage des propositions de Henri Lafon, on voudrait s'interroger ici sur la récurrence d'un motif romanesque qu'Henri Lafon a désigné comme celui du spectacle de la nature, mais dont il n'a pas proposé une analyse détaillée. On connaît l'importance de la thématique du spectacle de la nature dans la littérature du XVIII e siècle, autour de l'abbé Pluche notamment. Le motif romanesque ici étudié est à situer dans ce cadre mais il possède des caractéristiques propres, n'étant pas, le plus souvent, soumis à la perspective apologétique de l'abbé Pluche. Sous cette forme spécifique, le motif se rencontre notamment dans des fictions reposant sur le principe de l'isolement d'un ou plusieurs ingénus expérimentaux. On retiendra ici cinq exemples puisés dans des romans de la seconde moitié du XVIIIe siècle : Les Délices du sentiment de Mouhy (1754) ; Les Mémoires de deux amis de La Solle (1754) ; L’Élève de la nature de Guillard de Beaurieu (dans la version de 1771) ; Imirce de Du Laurens (1765) ; Liebman de Baculard d’Arnaud (1775). Ce motif narratif peut être ainsi décrit : un personnage en observe un autre en train de découvrir le spectacle de la nature. On peut préciser cette formulation en spécifiant la relation qui unit les deux acteurs. Ce qui les distingue est un rapport antithétique au pouvoir et au savoir : le premier est situé du côté de la maîtrise et de la connaissance ; le second, au contraire, est l’objet d’une manipulation et incarne une figure du non-savoir, son ignorance ayant été artificiellement prolongée par le premier personnage. D’où la reformulation suivante : un personnage manipulateur jouit de la surprise d’un ingénu découvrant avec ravissement un univers qui lui avait été soigneusement caché jusqu’alors.

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