Les oeuvres pharmacologiques de Galien dans l’enseignement, l’édition et la pratique de la médecine en France au seizième siècle

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1 juin 1997

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Daniel Béguin, « Les oeuvres pharmacologiques de Galien dans l’enseignement, l’édition et la pratique de la médecine en France au seizième siècle », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.1163/9789004377431_014


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Résumé En Fr

Before the publication of the first edition of the Complete Works of Galen by Alde Manuce in 1525, the most widely used pharmacological works were those of Arab authors. Then, the Greek authors benefited from a renewed interest which brought them back gradually to equality with the Arabs. From 1534, the balance was upset in their favor. Around 1575, the university teaching programs of pharmacology were modified, and Arab authors disappeared from teaching in France.The French university held the monopoly of the examination for all the students who intended to practice a medical specialty. But the teaching was aimed at two different audiences. The doctors, who were permeable to the influence of the humanist current of the Renaissance, showed themselves ready to renew the teaching of pharmacy by having recourse to Greek sources. The apothecaries, on the other hand, saw pharmaceutical knowledge as purely technical, eclectic and cumulative.Tensions existed between the Faculty of Medicine of Paris, traditionalist and galenist, and the University of Montpellier, influenced by Hippocrates and open-minded to innovations.The works of Galen, in pharmacy, triumphed when they appeared to be more modern than those of Arab authors, but their victory was quickly called into question by the emergence of new practices. In the mid-16th century, in botany, teachers preferred to study Dioscorides, whose texts were accompanied by illustrations. In the field of pharmaceutical preparations, the spread of diseases before which galenic medicine was powerless, favored the use of mineral substances, which the Arabs had already used in the past, but to which the action of alchemists gave a new youth.

Avant la publication de la première édition des oeuvres complètes de Galien par Alde Manuce en 1525, les ouvrages de pharmacologie les plus répandus éétaient ceux d'auteurs arabes. Ensuite, les auteurs grecs bénéficièrent d'un regain d'intérêt qui les ramèna progressivement à égalité avec les arabes. À partir de 1534, l'équilibre fut rompu en leur faveur. Vers 1575, les programmes d'enseignement de la pharmacologie furentmodifiés, et les auteurs arabes disparurent de l'enseignement en France.L'université française détenait le monopole de l'examen pour tous les étudiants qui se destinaient à exercer une spécialité médicale. Mais l'enseignement s'adressait à deux publics différents. Les médecins, qui étaient perméables à l'influence du courant humaniste de la Renaissance, se montraient disposés à renouveler l'enseignement de la pharmacie en recourant aux sources grecques. Les apothicaires, quant à eux, concevaient le savoir pharmaceutique comme purement technique, éclectique et cumulatif.Des tensions existaient entre la Faculté de Médecine de Paris, conservatrice et galéniste, et l'Université de Montpellier, hippocratisante et d'esprit ouvert aux innovations.Les oeuvres de Galien, en pharmacie, triomphèrent quand elles apparaissaient comme plus modernes que celles de auteurs arabes, mais leur victoire fut rapidement remise en cause par l'émergence de pratiques nouvelles. Au milieu du XVIe siècle, en botanique, les enseignants préférèrent étudier Dioscoride, dont les textes étaient accompagnés d'illustrations. Dans le domaine des préparations pharmaceutiques, la propagation de maladies devant lesquelles la médecine galénique était impuissante, favorisa le recours à des substances minérales, que les Arabes avaient déjà employées dans le passé, mais auxquelles l'action des alchimistes donnait une nouvelle jeunesse.

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