« Las ! Heu ! Io ! Ha ! O ! » Les cris et l’écrit dans la poésie de la Pléiade

Fiche du document

Date

16 juin 2016

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes



Sujets proches En

Expressive behavior

Citer ce document

Irvin Raschel, « « Las ! Heu ! Io ! Ha ! O ! » Les cris et l’écrit dans la poésie de la Pléiade », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.rb9vaw


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

Le groupe de poètes, Ronsard et Du Bellay en tête, entend fonder un nouveau lyrisme français. Hantées par les figures d’Orphée, d’Echo et d’Amphion, leurs premières œuvres témoignent du désir d’une expression musicale et vocale du sujet. Le cri (de joie Io !, de tristesse Las !, etc.) s’inscrit à cet égard dans cette poétique de l’oralité comme l’expression pure du moi, « phrase dont le vecteur n’est pas le verbe, mais le mouvement expressif, porté à son maximum. » (G. Guillaume à propos de l’interjection) Mais ce lyrisme est fondé dans et par une langue française enrichie, renouvelée et « illustrée » par l’emprunt de différents éléments linguistiques, notamment auprès des Anciens. Ce qui amène deux types de questions : premièrement, comment la poésie – lyrique ou dramatique – crie-t-elle, quels sont ses moyens d’expression ? En d’autres termes, la Pléiade développe-t-elle une sémiotique et une stylistique spécifiques du cri ? Deuxièmement, un certain nombre d’exclamations venant de sources grecques et latines (Heu ! , Io !), le cri se trouve signifié et réalisé par des éléments linguistiques tirés de l’écrit – savant. Ce lyrisme qui se veut une poétique du corps et de la voix voit donc la spontanéité du cri trouver son expression dans l’artificialité d’exclamations livresques savantes… Ces jeux entre le parlé et l’écrit participent à la création d’une nouvelle oralité dont il faudra interroger les enjeux.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en