Les lames à coches du second Mésolithique : des outils dédiés au travail des plantes ?

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2013

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préhistoire


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Bernard Gassin et al., « Les lames à coches du second Mésolithique : des outils dédiés au travail des plantes ? », HAL-SHS : archéologie, ID : 10.3406/bspf.2013.14227


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Résumé Fr

Durant le VIIe millénaire avant J.-C., des changements importants sont constatés dans les industries lithiques d’Europe occidentale. La production lithique est centrée sur des lamelles régulières, débitées par pression ou percussion indirecte. Ces lamelles sont souvent retouchées pour former une ou plusieurs coches, façonnant parfois des bords denticulés. Nous avons étudié un échantillon de lames à coches provenant de différents sites mésolithiques du VIIe et du VIe millénaire av. J.-C. : Beg-an-Dorchenn, L’Essart, La Grange (Ouest de la France), Noyen-surSeine, Choisy-au-Bac (Bassin parisien), Verrebroek Aven Ackers et Oudenaarde (Belgique),Mourre de Sève (Provence), La Grande Rivoire (Alpes), Dammartin-Marpain (Jura). Cette étude préliminaire présente nos premiers résultats, quelques hypothèses fonctionnelles et une discussion sur la place des lames à coches dans les assemblages lithiques. Dans le corpus étudié, les coches sont systématiquement directes et le plus souvent obtenues par flexion. L’analyse fonctionnelle montre que les coches sont utilisées comme outils de raclage. La dissymétrie des polis observés sur la face inférieure et sur la face supérieure (face retouchée) indique que la face supérieure est systématiquement en position de face d’attaque, avec un angled’attaque voisin de 90° : il s’agit d’un raclage en coupe négative. Cette position d’utilisation est incompatible avec un détachement d’enlèvements d’utilisation en face supérieure. Nous concluons donc que les coches résultent d’une retouche volontaire et non d’un processus d’écaillage en cours d’utilisation. Il apparaît clairement que chaque coche est une zone d’utilisation autonome, utilisée par une faible longueur de tranchant. La variabilité des traces d’usure observées suggère que différents matériaux ont été travaillés, parmi lesquels différents végétaux (bois, plantes souples siliceuses de différentes natures), et, probablement, des matières osseuses. Ainsi, ces outils emblématiques du second Mésolithique résultent d’un processus technique volontaire et correspondent à des finalités fonctionnelles spécifiques. C’est un aspect particulier du renouvellement des techniques qui marque les mutations des sociétés mésolithiques au VIIe millénaire que nos premiers résultats ont ainsi mis au jour.

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