Les inégalités environnementales. Un cocktail des causes et des modalités de résolution encore limitées

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2020

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Julie Gobert, « Les inégalités environnementales. Un cocktail des causes et des modalités de résolution encore limitées », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.rdqmqd


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La problématique des inégalités environnementales n’est pas simplement une extension du concept de justice sociale , mais un élargissement des questions environnementales à de nouveaux enjeux et à de nouvelles populations. Elle conduit à renouveler les interrogations et analyses sur l’impact de l’activité humaine non plus seulement sur les composantes dites naturelles, mais également sur les sociétés et les populations telles qu’elles interagissent avec leur milieu et la différenciation de ces effets, qui ne sont pas uniment distribués et ressentis. Révéler les inégalités environnementales comme cela a été le cas par certains groupes minoritaires (Noirs Américains, autochtones…) et/ou peu dotés en capitaux économiques dans les pays occidentaux ou ceux des Suds, témoigne de la construction (et pas seulement de l’appropriation) d’inquiétudes environnementales, souvent à un niveau micro- et méso-social, en lien direct avec le lieu de vie. Cette remise en cause embrasse aussi un niveau plus large, dans la mesure où la production des inégalités environnementales ressort de logiques politiques, sociales et économiques, qui permettent à des activités (privées ou publiques) de fonctionner en étant peu soucieuses des conséquences environnementales sur les êtres humains. Les inégalités environnementales sont souvent pensées en référence au mouvement de justice environnementale tel qu’il s’est déployé aux Etats-Unis et son extension dans d’autres pays (Afrique du Sud, Grande-Bretagne, etc.) . Pour autant d’autres auteurs proposent une vision moins occidentalisée de ces inégalités et préfèrent y voir la résultante de conflits environnementaux et de visions différentes dans la façon de considérer l’espace et l’environnement. Ainsi Joan Martinez Alier (2014) montre-t-il que la justice environnementale américaine ne correspond qu’à une partie du champ des inégalités environnementales. Pour lui, l’historisation de l’écologie et le décryptage des conflits socio-environnementaux obligent à renverser certaines théories qui font accroire à une corrélation des préoccupations environnementales avec le niveau de revenus des populations.

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