2004
Cairn
Hervé Barreau, « Louis Lavelle, philosophe du mal et de la souffrance », Revue des sciences philosophiques et théologiques, ID : 10670/1.re7hw1
L’article s’offre comme un commentaire, qui fait référence à d’autres textes appartenant à l’œuvre entière de Louis Lavelle, des trois essais qui, rassemblés par l’auteur lui-même, forment le contenu de Le mal et la souffrance. Le premier essai présente une doctrine du mal et de la souffrance, qu’il est utile d’enrichir d’emprunts tirés notamment de Conduite à l’égard d’autrui. Le deuxième essai est la description des liens qui existent entre la solitude et la communion et qui avaient fait l’objet à l’origine d’un traité indépendant. Le troisième essai, qui semble le plus lié à la conjoncture de la guerre déclarée en 1940, est, en fait, une nouvelle méditation sur les rapports qui existent entre les deux essais précédents : l’expérience de la guerre ou du malheur, qui approfondit la solitude, offre la possibilité d’accéder à la vie spirituelle, en acceptant la souffrance subie et en triomphant dans la volonté du mal par le bien. En conclusion, la philosophie du mal et de la souffrance, qu’a développée Louis Lavelle, si elle ne cache pas sa parenté formelle avec le bouddhisme, manifeste plutôt et déclare même son adhésion profonde à la foi chrétienne.