Juan de Valdés à Naples (1534-1541) : courtisan, philologue et réformateur spirituel

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2004

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Dominique de Courcelles, « Juan de Valdés à Naples (1534-1541) : courtisan, philologue et réformateur spirituel », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.recz9u


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Résumé Fr

Originaire d’Espagne, Juan de Valdés fréquente les milieux alumbrados, passe quelques années à l’Université de Alcalá de Henares, où il étudie les trois langues sapientielles, et séjourne à la cour impériale auprès de son frère Alonso de Valdés, érasmien secrétaire de Charles Quint. Il publie une Doctrina christiana proche des idées d’Érasme et de Luther et, se sentant alors menacé par l’Inquisition espagnole, il quitte l’Espagne pour se rendre en Italie en 1529. Il mène d’abord une vie de courtisan et de politique auprès du pape Clément VII, puis il s’installe à Naples en 1534, où il organise des coloquios espirituales auxquels participent les personnes les plus influentes de la société napolitaine, tant hommes que femmes, ecclésiastiques que laïcs, et de nombreux évêques italiens. Amoureux de la langue castillane, dont il déplore qu’elle manque d’une littérature propre, il est théoricien de la langue dans son Diálogo de la lengua, composé vers 1535, et il lie le développement de la langue castillane, apte à traduire les textes sacrés, à la réforme spirituelle. La philologie est une science spirituelle. L’histoire valdésienne apparaît donc comme une expérience historique complexe d’espaces et de temps spécifiques qui sont ceux de l’humanisme et de l’Église catholique romaine de l’Italie de la première moitié du XVIe siècle. À sa mort en 1541, Juan de Valdés laisse des disciples fervents qui se font ou sont faits porteurs de savoirs hérétiques qui lui sont attribués. Il devient le représentant de l’hérésie protestante au sud de l’Italie.

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