Face aux sables de mer: Minute où il est question de sables mouvants, de villages ensevelis et d’aménagements littoraux envisagés à la fin du siècle des Lumières

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30 avril 2023

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Yvon Plouzennec, « Face aux sables de mer: Minute où il est question de sables mouvants, de villages ensevelis et d’aménagements littoraux envisagés à la fin du siècle des Lumières », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.renj1p


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Résumé Fr

Depuis le milieu du XIXe siècle, le littoral apparaît dans l’inconscient collectif comme un espace désirable étroitement associé aux activités balnéaires. Bien que l’on puisse spontanément croire cette image immémoriale, son développement et son épanouissement sont pourtant extrêmement récents à l’échelle de l’histoire de l’Humanité. Si les premiers bains de mers apparaissent en France à la fin du siècle des Lumières (Boulogne-sur-Mer, 1785), les rivages maritimes restent alors perçus comme des terres inhospitalières, dangereuses et imprévisibles. Cette vision négative repose pour partie sur la culture chrétienne qui imprègne l’imaginaire de cette époque et qui donne à voir l’océan comme la mémoire tangible de la punition divine à l’aube de la Création, « le récipient abyssal des débris du Déluge » pour reprendre les mots d’Alain Corbin. Les aléas côtiers sont nombreux au XVIIIe siècle et ne se limitent pas aux terribles submersions marines qui alimentent la peur du Déluge (notamment Saint-Jean-de-Luz, 1749 et 1782 ; La Rochelle, 1788). L’un des risques majeurs découle alors de l’instabilité des massifs dunaires qui s’étendent sur une grande partie des marges maritimes du royaume. Dans plusieurs contrées de la façade atlantique et de la mer du Nord, celle-ci conduit à l’ensevelissement de villages et à la perte progressive de territoires agricoles. Oscillant entre la crainte ordinaire face à la force supérieure de la nature et la foi du progrès issue de l’esprit encyclopédiste, diverses expériences sont imaginées et mises en œuvre pour contrer ce phénomène.

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