2010
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Winfried Gebhardt, « Die Eventisierung der Kultur. Strategien der kulturellen Verdummung », Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande (documents), ID : 10670/1.rf9lrr
Les «events» sont aujourd’hui omniprésents, ils dominent la culture d’élite, la culture populaire et la culture de masse et concernent également des domaines qui leur sont au départ étrangers : la politique, l’économie, la religion, l’éducation et les sciences. Ils ne se limitent pas à des événements ponctuels, spectaculaires et mis en valeur, mais accompagnent et modèlent le quotidien de l’homme de notre modernité – à la fois médial, virtuel et réel. Cet article apporte une réponse à la question de savoir quelle est la signification pour l’individu et pour la société de cette croissance endémique des «events» ou bien, pour le formuler autrement, des transformations qu’implique leur omniprésence dans le domaine culturel. Il s’agit dans un premier temps de dégager les caractéristiques structurelles de l’«event», avant de faire apparaître ce qui, dans leur fonctionnement, différencie la fête traditionnelle de cette forme contemporaine de la fête. On montrera enfin dans quelle mesure ce processus conduit à une prédominance de la mise en scène, du divertissement et de l’animation dans la conception de la manifestation festive – une évolution, telle est la thèse défendue ici, qui menace les fonctions individuelles et sociales de la fête.