« Le personnage du militant dans la fiction océanienne d’expression française »

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14 novembre 2022

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Andréas Pfersmann, « « Le personnage du militant dans la fiction océanienne d’expression française » », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10670/1.rfx3bl


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Intitulée « Le personnage du militant dans la fiction océanienne d’expression française », mon intervention lors du colloque "Littérature et politique en Océanie" était focalisée sur les inconnu.e.s qui, dans les fictions, s’engagent dans l’action collective pour peser dans les rapports de force et les choix qui en résultent. Un trait saillant de la littérature francophone du Pacifique est précisément le rôle qu’y jouent les personnages du militant ou de la militante, généralement autochtones, qui luttent pour leurs droits et s’opposent à la logique coloniale et/ou capitaliste. C’est le cas, en particulier, de Terii dans L’Ile des rêves écrasés (1991) de Chantal T. Spitz, de Rori et Terii dans Mutismes (2002) de Titaua Peu, du Tahitien dans Le Bambou noir (2005) de Jean-Marc Pambrun, de Hiva et Te Ua dans Après la saison des pluies (2010) de Michou Chaze et de Tiapi, Tâdo et Willy dans Tâdo, Tâdo wéé ! (2012) de Dewé Gorodé.Mon intervention examine l’identité et le parcours de ces militant.e.s dont certains sont des « militant[s] de la première heure » comme Rori dans Mutismes et Tiapi dans Tâdo, Tâdo wéé !, alors que d’autres, comme Terii, ne s’éveillent à la politique que lorsqu’ils sont confrontés à la décision du Général-Président de transformer Ruahine en base de lancement de missiles nucléaires. Les causes défendues par les militants peuvent concerner l’architecture traditionnelle ou la justice sociale (Le Bambou noir), la question du foncier ou de l’école (Tâdo, Tâdo wéé !) ou le combat pour l’indépendance (c’est le cas pour tous les militant.e.s des fictions mentionnées). L’engagement des militant.e.s peut viser essentiellement des problèmes locaux (c’est le cas des romans tahitiens) ou s’inscrire dans un positionnement nettement plus internationaliste (Tâdo, Tâdo wéé !). Le militantisme peut rapprocher des êtres humains comme dans Mutismes, mais il peut aussi être source de discordes dans le couple, comme dans Le Bambou noir où Miri ne supporte pas l’engagement de son compagnon, le Tahitien. La question du genre sépare des fictions comme Le Bambou noir où le militantisme est une affaire exclusivement masculine et des textes comme Tâdo, Tâdo wéé où c’est le personnage féminin éponyme qui sacrifie sa vie amoureuse pour consacrer toutes ses forces au combat politique. Les convergences idéologiques sont importantes dans les œuvres mentionnées, mais mon intervention se proposait de montrer qu’à la différence des textes tahitiens, les militant.e.s anonymes, profondément lié.e.s aux personnages qui incarnent la résistance kanak, jouent un rôle essentiel, en tant que sujet collectif, dans le roman de Déwé Gorodé.

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