16 octobre 2021
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Manuela Mohr, « Poupées, automates, figures de cire : l'écriture pour et par les marionnettes à travers l'œuvre hoffmanienne chez M. Sand, J. Barbier et G. Ribemont-Dessaignes », 1er Colloque international PuppetPlays : l'écriture littéraire pour marionnettes en Europe de l'Ouest (17e-21e siècles), ID : 10.34847/nkl.df47j1t1
Les œuvres littéraires fantastiques communiquent avec l’expérience dramatique. Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, Maurice Sand, Jules Barbier et Georges Ribemont-Dessaignes reprennent l’œuvre hoffmannienne afin de réflechir sur la marionnette et l’acteur marionnettisé. Leurs pièces racontent une histoire similaire et chacune se construit autour d’une créature artificielle : le héros est amoureux d’une figure qui s’anime, et ses sentiments fonctionnent comme catalyseur des dynamiques de l’intrigue. Les artistes écrivent leurs pièces pour des corps particuliers et réfléchissent aux états mentaux de l’homme, son rapport à lui-même et à son monde. En choisissant un rapport singulier à la parole et au mouvement, l’écriture aborde l’être humain à travers les limites des marionnettes. Dans quelle mesure l’écriture hoffmannienne de L’Homme au sable travaille-t-elle l’écriture des trois auteurs et quelles évolutions observe-t-on ? Comment faut-il appréhender l’écriture pour marionnettes ou acteurs marionnettisés par rapport à un récit fantastique qui problématise justement l’être artificiel ?