Hépatite aiguë sévère d’origine syphilitique

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2023

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Laura Ginesty et al., « Hépatite aiguë sévère d’origine syphilitique », Annales de Biologie Clinique, ID : 10670/1.rhhd4d


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Nous rapportons le cas d’un patient de 23 ans atteint d’une cytolyse hépatique très marquée (ASAT : 18N ; ALAT : 44N) associée à un ictère biologique et cutanéo-muqueux. Dans un premier temps, aucune étiologie n’a été identifiée devant l’absence de prises de toxiques, la négativité des sérologies des virus hépatotropes et des tests visant les pathologies auto-immunes. À la suite de l’apparition de signes cutanés 3 semaines après le début de l’atteinte hépatique, une sérologie syphilis a été réalisée, s’avérant positive et permettant de poser le diagnostic de syphilis secondaire. À notre connaissance, un seul cas de syphilis hépatique avec une cytolyse hépatique aussi intense a été décrit. Habituellement, l’atteinte hépatique est modérée, les transaminases n’excédant pas 5 fois les valeurs normales. Les hépatites syphilitiques sont rares et surviennent dans moins de 10 % des cas de syphilis. Ce cas permet d’identifier la syphilis comme une étiologie négligée de l’hépatite aiguë qui doit être évoquée dans un contexte évocateur d’infection même en l’absence de signes cutanés.

We report the case of a 23-year-old patient with very marked hepatic cytolysis (ASAT: 18N; ALAT: 44N) associated with biological icterus and mucocutaneous jaundice. Initially, no etiology was identified due to the absence of toxic consumption, the negativity of hepatotropic virus serologies and tests for autoimmune pathologies. Following the appearance of cutaneous signs three weeks after the onset of hepatic involvement, a syphilis serology was performed, which proved positive and led to the diagnosis of secondary syphilis. To our knowledge, only one case of hepatic syphilis with such intense hepatic cytolysis has been described. Usually, the hepatic damage is moderate, with transaminases not exceeding 5 times normal values. Syphilitic hepatitis is rare and occurs in less than 10% of syphilis cases. This case makes it possible to identify syphilis as a neglected etiology of acute hepatitis which should be considered in a context suggestive of infection even in the absence of skin signs.

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