2018
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Catherine Virlouvet, « Bâtiments de stockage et circuits économiques du monde romain », HAL-SHS : histoire, ID : 10670/1.ritwwb
Les pratiques de stockage reflètent « l’imbrication » des rapports entretenus entre l’État et les particuliers dans les circuits commerciaux. Au moins jusqu’au IIIe s. apr. J. C., les grands édifices de stockage ne sont pas tous propriété publique ou impériale. Le revenu que l’on peut en tirer est loin d’être négligeable. Caractérisés par la présence de nombreuses pièces accolées, parfois groupées autour de cours centrales, ils sont destinés à la sous-location par différents acteurs : commerçants, employés de la préfecture de l’annone, simples particuliers… Le stockage de produits variés, y compris des céréales, concerne aussi bien les privés que le fisc impérial. Les entrepôts assument, au-delà de la conservation des marchandises, des fonctions multiples : lieu de vente au détail et en gros, place de crédit, ils sont le théâtre d’opérations complexes, licites et illicites. Ils sont à l’origine de l’information sur l’état des stocks. Ainsi, il est difficile de proposer une classification rigide de ces bâtiments complexes, dont les subdivisions permettaient une grande souplesse d’utilisation.