L’adaptation des productions fruitières au changement climatique par l’évolution des systèmes et des aires de culture

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10 février 2022

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Pierre-Eric P.-E. Lauri et al., « L’adaptation des productions fruitières au changement climatique par l’évolution des systèmes et des aires de culture », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.rjzbx1


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L'adaptation des cultures fruitières à leur environnement pédoclimatique est un phénomène qui ne peut s'analyser que sur le long terme. Elle conditionne étroite-ment la répartition géographique des espèces à l'échelle mondiale comme au sein d'un même pays ou d'une région. La répartition géographique actuelle a contribué à cristalliser la présence d'entreprises de production et de transformation, qui à leur tour ont participé au façonnement des territoires et de leur histoire. Dans le contexte du changement climatique en cours, l'ampleur et la nature des capacités d'adaptation des cultures fruitières sont donc des questionnements majeurs pour l'ensemble des agents économiques (producteurs, industries agroalimentaires ou d'agro-fournitures) qui, au sein d'un territoire donné, sont impliqués dans ces filières. Ces capacités d'adaptation sont également une source de réflexions sur les opportunités que le changement climatique pourrait procurer. Ainsi, pour prendre l'exemple du pommier, espèce fruitière mondialement cultivée, il est classique de considérer qu'il est bien adapté au climat tempéré. C'est en effet entre les 30 e et 50 e parallèles des hémisphères Nord et Sud que l'on trouve les plus grandes aires de production et de transformation de la pomme. Au-delà de ces latitudes , les risques plus élevés de gels nocturnes et la faible longueur de la saison de végétation constituent les freins majeurs à une culture commercialement rentable. En deçà, dans la région intertropicale, c'est essentiellement une insuffisance de températures froides en automne et en hiver qui limite une bonne croissance et floraison du pommier (Barden et Neilsen, 2003). Cependant, des travaux, parfois anciens, montrent qu'une exploration plus approfondie des capacités d'adaptation pourrait permettre de dépasser ces règles générales. Ainsi, la variabilité génétique au sein des espèces cultivées en régions climatiques tempérées doit être mieux analysée pour être valorisée (voir chapitre 11). Les programmes de sélection de divers arbres fruitiers tempérés au Brésil (Pommer et Barbosa, 2009) ou du pêcher aux États-Unis, particulièrement en Floride (Lyrene, 2005), montrent l'intérêt d'intégrer ces critères d'adaptation au climat dans les schémas de sélection.

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