Historicisation et patrimonialisation du traité des courbes de Gabriel Cramer par les encyclopédies et dictionnaires en langue française (XVIIIe -XXe siècles)
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- doi: 10.4000/philosophiascientiae.3484
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Patrimonialisation des mathématiques Gabriel Cramer 1704-1752 Histoire des mathématiques au XVIIIe siècleSujets proches
Probabilités Graphe Modèle mathématique Théorie des ensembles Combinatoire Algèbre Théorie des probabilités Sciences mathématiques Mathématiques appliquées Méthodes mathématiques Mathématiques modernes mathématiquesCiter ce document
Thierry Joffredo, « Historicisation et patrimonialisation du traité des courbes de Gabriel Cramer par les encyclopédies et dictionnaires en langue française (XVIIIe -XXe siècles) », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10.4000/philosophiascientiae.3484
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Résumé
L’Introduction à l’analyse des lignes courbes algébriques de Gabriel Cramer, paru en 1750, a tout de suite bénéficié du soutien de D’Alembert qui l’a inclus dans les références bibliographiques de ses articles de mathématiques de l’Encyclopédie portant sur les courbes. Ainsi choisi et légitimé par l’entreprise encyclopédique et ses reprises (Yverdon, Méthodique), l’ouvrage de Cramer devient objet patrimonial au tournant du xixe siècle pour lesmathématiciens, amateurs, professionnels ou enseignants qui travaillent sur les courbes algébriques. Le suivi sur le temps long des mentions de l’Introduction dans les encyclopédies, dictionnaires ou histoires des mathématiques en langue française, ainsi que dans quelques textes d’enseignement, nous permettra de comprendre que ce processus de patrimonialisation n’induit pas sa conservation, sa protection, sa valorisation à de seules fins mémorielles, en figeant l’ouvrage dans un passé immuable. Au contraire, il permet une historicisation critique de la part des acteurs qui les met en position d’interroger et de réactualiser les connaissances et les pratiques que l’œuvre contient, au gré des mouvements d’émergence, de réorganisation et des spécialisations des savoirs mathématiques, quitte à en oublier certains aspects pour en mettre de nouveaux en valeur.