2017
Cairn
Benjamin Brice, « Égalité ou supériorité ? : La reconnaissance dans les relations internationales », Raisons politiques, ID : 10670/1.rllhfg
L’étude de la reconnaissance dans les relations internationales permet de contester le modèle dominant de l’acteur cherchant de manière « rationnelle » à maximiser ses intérêts matériels (sécurité et profit). Cependant, ces nouvelles recherches se concentrent avant tout sur la « reconnaissance-égalité », c’est-à-dire sur le désir qu’ont les acteurs collectifs d’être reconnus par les autres comme des égaux. Ces approches mettent donc de côté la « reconnaissance-supériorité », c’est-à-dire la volonté d’être reconnu comme supérieur aux autres. Or, même si cette dernière motivation apparaît comme normativement problématique, il n’est pas évident qu’elle disparaisse de l’horizon de la vie internationale. Après avoir rappelé l’apport des réflexions sur la reconnaissance dans les études internationales et la manière dont cette nouvelle orientation s’est concentrée principalement sur la « reconnaissance-égalité », nous évoquerons quelques pistes pour aborder le phénomène de la « reconnaissance-supériorité » grâce à des suggestions anthropologiques et empiriques.