Informatique et enseignement philosophique

Résumé Fr

Je veux tout d'abord remercier l'EPI de me permettre d'exprimer ici quelques idées qui sont le fruit de la recherche effectuée dans le cadre du CNDP en 1984 et 1985. L'équipe - composée de Michèle Tamnou, professeur de physique, Martine Rabatel, professeur d'histoire et de moi-même, professeur de philosophie - a réalisé deux didacticiels : TIARE en 1984 et DOCTE en 1985. Ces deux réalisations sont la source des réflexions qui suivent. Introduire l'informatique dans l'enseignement philosophique est une tâche passionnante mais difficile : l'ordinateur, tout au plus, intrigue les professeurs de philosophie. On dispose de peu de didacticiels ; on leur conteste le droit à l'existence ; sur ce sujet, un article très argumenté est paru dans le numéro X des "Cahiers philosophiques" : il y aurait une incompatibilité totale entre l'ordinateur et le professeur. Seuls des philosophes-chercheurs (sur Malebranche par exemple) l'utilisent parfois mais la situation est loin d'être comparable à celle des sciences humaines. Je renvoie ici le lecteur au numéro de mai-juillet 1986 du "Courrier du CNRS". On peut cependant parier que, dans quelques années, l'évolution des matériels entraînant une plus grande commodité d'utilisation (lecteurs optiques...), son usage se répandra. Les réticences des "philosophes" seront réduites, comme ce fut le cas lors de l'introduction des matériels audiovisuels, qui est aujourd'hui largement réalisée. Il y a, me semble-t-il, trois utilisations possibles de l'ordinateur pour un professeur de philosophie : en premier lieu, l'ordinateur est une mémoire. C'est aussi un outil qui permet de simuler et de stimuler le dialogue. Enfin, s'il ne pense pas par lui-même, il donne à penser. Pratiquement donc, comment l'utiliser ?

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