Les résistances anticoloniales en Grande Comore (Comores) : genèse et apogée des voi(es)x d'une protestation politique (1886-1975) Anti-Colonial Resistance in Grande Comore (Comoros) : Genesis and Apogee of the ''voi(es)x'' of a Political Protest Fr En

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16 septembre 2022

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Nailat Oumar, « Les résistances anticoloniales en Grande Comore (Comores) : genèse et apogée des voi(es)x d'une protestation politique (1886-1975) », Theses.fr, ID : 10670/1.rnjg5y


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Ngazidja (Grande Comore) est situé dans l’archipel des Comores situé entre Madagascar et la côte est africaine. Cette zone fut occupée par français de 1886 à 1975. Notre étude s’est accès sur les réactions des Comoriens face à la domination française dans l’île. Tout au long de la présence française, les colons ont été bousculés par les résistances des comoriens. De multiples voi(e)x de protestations anticoloniales ont traversé toute cette période. Les pratiques étaient porteuses de dynamiques et révélaient les dualités entre colons et colonisés. Les chants plus particulièrement animaient les relations de pouvoir, qu’ils légitimaient ou déconstruisaient. Chanter n’est pas un acte anodin à Ngazidja. C’est un geste politique. Le chant est certes apprécié pour sa poésie, néanmoins il est le miroir de son temps. Il manifestait les ruptures et les continuités des relations. Au lendemain de la chute des sultans, il célébrait ceux qui avaient combattus l’envahisseur et condamnaient les collaborateurs des Français. La parole chantée était aussi un temps de remise en cause du système colonial. Elle hissait les héros, tournait en dérision et condamnait les colons. Les chants produits à travers le champ coutumier révélaient également, le paradoxe des rapports entre dominants et dominés. Des duels chantés émanaient dans ce champ. Les critiques véhiculées dans ce contexte ne pouvaient être réprimées par le pouvoir. De ce fait, de nombreux chants protestataires résonnaient dans cet espace. La fin des années 1960 marqua un tournant dans la vie politique locale. Le décloisonnement de l’archipel, grâce aux Comoriens de l’extérieur insuffla un nouveau souffle à la protestation contre la domination française. Les organisations indépendantistes, telles que le MO.LI.NA.CO, ouvrirent la voie à la libération. La jeunesse portait l’étendard de la résistance. Celle-ci déserta du champ coutumier et inventa de nouvelles scènes d’expressions. A cette période, les manifestations protestataires étaient de plus fréquentes. Le verbe indépendantiste envahit la Grande Comore mobilisant la jeunesse, dont les scolarisée et les populations oubliées par les autorités locales. Chanter sera un espace de liberté d’expression, jusqu’à l’indépendance.

Ngazidja (Grande Comore) is in the Comoros archipelago located between Madagascar and the east coast of Africa. Our study focused on the reactions of Comorians to French domination in the island. Throughout the French presence, the settlers were jostled by resistance from the Comorians. Multiple ‘voi(e)x’ anti colonial protests crossed all this period. The practices were dynamic and revealed the dualities between colonists and colonized. Songs in particular animated power relations, which they legitimized or deconstructed. Singing is not a trivial act in Ngazidja. It is a political gesture. The song is certainly appreciated for its poetry, nevertheless it is the mirror of its time. It manifested the ruptures and continuities of relationships. In the aftermath of the fall of the sultans, it celebrated those who had fought the invader and condemned the collaborators of the French. The sung word was also a time to question the colonial system. It hoisted heroes up, mocked and condemned the settlers. The Songs produced through the customary field also revealed the relationship between dominant and dominated. Sung duels emanated in this field. These criticisms conveyed in this context could not be repressed by the authorities. As a result, many protest songs resounded in this space. The end of the 1960S marked a turning point in political life. Le décloisonnement de l’archipel, grâce aux Comoriens de l’extérieur insuffla un nouveau souffle à la protestation contre la domination française. The decompartmentalization of the archipelago, thanks to Comorians living outside, breathed new life into the protest, against French domination. Independence organizations, such as MO.LI.NA.CO, paved the way for liberation. Youth carried the banner of resistance. This one deserted from the customary field and invented new scenes of expression. During this period, protest demonstrations were more frequent. The independence discourse invades Grande Comore, mobilizing the youth, including the educated and the populations forgotten by the local authorities.Singing will be a space of freedom of expression, until independence.

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