L'aménagement urbain au Vietnam, vecteur d'un autoritarisme négocié

Résumé Fr

La République Socialiste du Vietnam est l'un des derniers bastions du communisme d'État, avec un Parti unique. Le champ de l’aménagement révèle cependant des jeux d'acteurs de plus en plus complexes et l'agrégation de nouvelles coalitions de croissance, qui interrogent les choix politiques opérés par les pouvoirs publics du pays et les grandes orientations de développement. Si le caractère autoritaire du régime vietnamien constitue indéniablement une clef de compréhension de l’organisation socio-spatiale des villes du pays, nous souhaitons à l’inverse montrer en quoi les modalités contemporaines d’aménagement de ces villes participent aujourd’hui à l’évolution du régime autoritaire vietnamien, vers un « autoritarisme négocié ». À l'occasion de la mise en œuvre de nouveaux projets urbains ré-émergent les débats autour des catégories du juste et de l'injuste, du bien commun et de l'intérêt privé, du collectif et de l'individuel. Ces valeurs sont convoquées aussi bien par les représentants de l'État que par les citoyens, qui tâchent ainsi de négocier leur participation à la prise de décision et leur accès aux richesses produites. Il s’agit alors d’interroger ici les processus itératifs entre autoritarisme politique et production de la ville dans le Vietnam contemporain.

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