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Mercedes Volait, « Les intérieurs orientalistes du comte de Saint-Maurice et d’Albert Goupil : des « Cluny arabe » au Caire et à Paris à la fin du XIXe siècle », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.rrrutk
Alexandre du Sommerard n’a pas seulement offert une seconde vie à une demeure médiévale de Paris, l’hôtel de Cluny, pour y installer ses collections d’antiquités nationales; il est à l’origine d’un modèle de reconstitution historique par le biais de remplois, qui n’est désormais plusvisible, mais a connu au XIXe siècle une fortune certaine. La contribution analyse un ensemble de réalisations françaises du XIXe siècle quiont pour point commun, non seulement d’avoir été mises en oeuvre, en Egypte et en France, par les premiers grands collectionneurs françaisd’art islamique (Gaston de Saint-‐Maurice, Alphonse Delort de Gléon, Ambroise Baudry, Albert Goupil, Edmond de Rothschild, Henry D’Allemagne),mais aussi d’avoir été identifiées par la critique dans un lien étroit à l’entreprise Cluny.L'article s'intéresse à la fabrication matérielle des décors créés à l’aide de moulages et par le remploi de fragments historiques, à leur contextearchitectural et aux sociabilités dont ces intérieurs historicistes ont été le théâtre, pour ce que l’on peut en savoir aujourd’hui.On fait l’hypothèse, en première analyse, que ces «oeuvres d’art totale » n’ont pas été seulement des démonstrateurs de distinction,mais aussi une forme, genrée, d’invention de soi et de nouvelles pratiques de loisir et de divertissement.