Images alchimiques dans Cent ans de solitude : Une approche de la dimension symbolique-archétypale de l’ethos latino-américain

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2024

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Miguel Angel Mata et al., « Images alchimiques dans Cent ans de solitude : Une approche de la dimension symbolique-archétypale de l’ethos latino-américain », Cahiers jungiens de psychanalyse, ID : 10670/1.rryw2t


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L’article explore les perspectives symboliques dans Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez, afin de rendre compte des complexités de l’Amérique latine en tant que réalité résistante aux utopies occidentales, ou à l’Occident comme utopie. En ce sens, l’alchimie est prise en compte, non pas comme une des dimensions de l’œuvre, mais comme fil conducteur du roman et comme un exercice d’imagination active de l’auteur, à travers lequel il parvient à transformer sa vie, sa littérature et la manière dont la région est comprise. À partir de l’herméneutique symbolique inaugurée par Jung, nous entrons dans l’articulation entre la réalité psychique-individuelle de Gabriel García Márquez et la réalité de l’histoire de sa famille, de la Colombie et de l’Amérique latine, en élaborant et en transformant à l’instar de l’alchimie, les principaux complexes latino-américains et occidentaux. Ceci permet un niveau de compréhension de nos réalités locales au-delà des données historiques et sociologiques conventionnelles. Dans cette perspective, l’auteur s’éloigne de la vision anticoloniale redevable à l’historicisme marxiste, pour rendre compte du mythe de la rencontre permanente de deux mondes, mais également de l’homme avec la nature, de l’homme avec le féminin refoulé et avec lui-même. C’est le mythe fondateur d’un cosmos, où les uns et les autres se rencontrent, se combattent, s’aiment, se croisent et engendrent des démons. Macondo devient ce lieu de l’imaginaire collectif où se confondent réel et imaginaire, individuel et collectif, temps historique linéaire et temps cyclique ; le lieu où l’Occident rencontre son ombre.

This essay explores the symbolic perspectives in One Hundred Years of Solitude by Gabriel García Márquez, as an accounting for the complexities of Latin America ; a reality that resists Western utopias, or that resists the West as utopia. In this sense, alchemy is considered, not as a dimension of the novel, but as its central theme and as an exercise of the author’s active imagination. Through alchemy, Márquez succeeds in transforming his life, his literature, and the way Latin America is understood. Based on the symbolic hermeneutics Jung introduced, we enter into the nexus between the novelist’s individual psychological reality and the reality of his family history, his country, Colombia, and Latin America, while the author elaborates and transforms the principal Latin American and Western complexes. This enhances our understanding of our local realities beyond conventional historical and sociological data. In this perspective, the author departs from the anticolonialist vision derived from Marxist historicism, to describe the myth of the everlasting encounter between two worlds, between mankind and nature, between the man and his repressed femininity, and between the man and himself. It is the founding myth of a cosmos where various people meet each other, fight, love, interbreed, and engender demons. Macondo becomes the point in the collective imagination where everything collides : the real and the imaginary, the individual and the collective, linear historical time and cyclical time ; the place where the West meets its shadow.

El artículo explora las perspectivas simbólicas en Cien años de soledad, de Gabriel García Márquez, con el objeto de poner en evidencia las complejidades de América Latina en cuanto realidad resistente a las utopías occidentales o al Occidente como utopía. En este sentido, la alquimia es tomada, no como una de las dimensiones de la obra, sino como hilo conductor de la novela y como ejercicio de imaginación activa del autor, a través del cual logra transformar su vida, su literatura y la forma de entender la región. A partir de la hermenéutica simbólica inaugurada por Jung nos adentramos en la articulación entre la psíquica – individual de García Márquez y la realidad histórica de su familia, de Colombia y de América Latina elaborando y transformando los principales complejos latinoamericanos y occidentales a la manera de la alquimia. Esto permite un nivel de comprensión de nuestras realidades locales que va mas allá de los datos históricos y sociológicos convencionales. Desde esta perspectiva, el autor se aleja de la visión anticolonial atribuida al historicismo marxista, para poner en evidencia el mito del encuentro permanente entre dos mundos, pero también del hombre con la naturaleza y con lo femenino reprimido en él mismo. Es un mito fundador del cosmos donde los unos y los otros se encuentran, se combaten, se aman, se cruzan y engendran demonios. Macondo se convierte en ese lugar del imaginario colectivo donde se confunden lo real y lo imaginario, lo individual y lo colectivo, el tiempo histórico lineal y el tiempo cíclico; sitio donde occidente encuentra su sombra.

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