2004
Cairn
Sylvie Dubuc, « Dynamisme rural : l'effet des petites villes », L’Espace géographique, ID : 10670/1.rtgnd8
RÉSUMÉ.Si une certaine revitalisation des zones rurales se confirme, après plus d’un siècle d’exode, elle semble toujours exclure de vastes espaces peu peuplés et éloignés des grandes villes. Le maintien du peuplement dans ces zones « fragiles » est l’enjeu des politiques de développement. L’Aveyron et la Lozère, situés au sud du Massif central, dans la diagonale du vide, constituent un terrain d’étude privilégié pour cette question. On a élaboré une mesure multidimensionnelle qui permet d’évaluer le dynamisme à l’échelon local sur une période d’une vingtaine d’années. Cette mesure a été systématiquement corrélée avec de multiples indicateurs, dans le cadre d’une analyse comparative de près de 500 communes. Cette démarche a permis d’identifier les principaux facteurs explicatifs de l’inégal développement rural et de les hiérarchiser. L’inégal dynamisme rural s’explique avant tout par des facteurs de situation géographique relative qui se traduisent essentiellement par une rente de situation des communes rurales proches des principaux lieux centraux. À de plus grandes distances des petites villes, dans certains cas, la valorisation de ressources locales, liée à la dynamique agro-touristique, favorise parfois l’émergence d’îlots de croissance. On constate en outre que la simplification de la trame des centres de services se poursuit, au profit des plus peuplés.