« Écoutez mes chants d’universelle ivrognerie » : Alcools d’Apollinaire face au Dionysos nietzschéen

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9 novembre 2019

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Camille Rodic, « « Écoutez mes chants d’universelle ivrognerie » : Alcools d’Apollinaire face au Dionysos nietzschéen », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.rtu3zq


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Si le thème de l’ivresse n’est pas une problématique nouvelle en poésie, du dithyrambe grec au « Bateau ivre » de Rimbaud, l’objet de cette communication est de montrer que les héritages et les sources d’inspiration d’Apollinaire dans Alcools ne sont pas seulement poétiques, mais également philosophiques. Il est vrai que les critiques rechignent souvent à mettre Apollinaire en perspective avec la philosophie. Ainsi Patrick Née écrit-il qu’« il est en effet trop souvent convenu de décider qu’Apollinaire n’a pas la tête pensante » et qu’ « il est évident que le poète n’a pas la tête philosophique ». Stéphane Baquey remarque quant à lui qu’« Apollinaire passe pour un pur lyrique » et qu’ « il serait presque abusif de lui prêter une pensée et même une énonciation “sérieuse” ». Si les travaux sur l’ivresse chez Apollinaire sont relativement nombreux, aucun critique ne propose à ma connaissance une étude de cette thématique en comparaison avec la philosophie de Nietzsche, dont on sait pourtant qu’Apollinaire est lecteur, en langue française comme en langue allemande. Sans aller jusqu’à prétendre qu’Apollinaire, ce poète au pseudonyme apollonien et au recueil au titre dionysiaque, est un nietzschéen affirmé ou même un poète-philosophe, quels rapprochements est-il possible de faire entre la problématique de l’ivresse chez Apollinaire et chez Nietzsche ? Quels échos à la figure du Dionysos nietzschéen peut-on retrouver chez Apollinaire ? En quoi ces rapprochements nous permettent-ils d’approfondir notre approche de la poésie d’Apollinaire ? Après avoir expliqué ce qui justifie, méthodologiquement, la comparaison entre le poète et le philosophe, nous pourrons décliner différents versants de l’ivresse qui peuvent appeler une comparaison entre Apollinaire et Nietzsche : l’ivresse comme ivrognerie, le rapport entre l’ivresse et l’art, ou plus spécifiquement entre Dionysos et la poésie, et enfin l’ivresse comme affirmation inconditionnelle de la vie.

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