2017
Cairn
Jean-Jacques Pluchart, « Vers une nouvelle esthétique bancaire », Vie & sciences de l'entreprise, ID : 10670/1.rvonam
La banque de détail conventionnelle est engagée dans un mouvement sans précédent de reconstruction de sa chaîne de valeur, qui affecte à la fois sa stratégie, son organisation, ses services et sa culture. Elle est en effet confrontée à une révolution de son environnement technologique, économique et social. Elle doit s’adapter aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui intensifie la désintermédiation de son front office et l’automatisation de son back-office. Elle doit affronter la concurrence des banques en ligne, dont la compétitivité repose sur l’agilité des services et les économies de coûts. Elle doit coopérer ou rivaliser avec les fintechs, qui offrent divers services financiers plus pratiques et moins coûteux aux clients, ainsi qu’avec les GAFAM et les opérateurs téléphoniques (comme Orange), qui développent des systèmes de banque au quotidien (paiements en ligne, gestion de comptes...). Elle doit développer de nouveaux concepts de « néo-banque » ou « banque mobile » (100% numérique), ciblant principalement les « clients de moins de 35 ans, urbains, actifs et connectés ». C’est notamment le cas de la Société Générale avec Boursorama (créée dès 2005), de BNP Paribas avec Hello bank, du Crédit Mutuel avec Fortunéo...