Etude de l'expression de protéines impliquées dans la dysfonction de la veine ombilicale chez des nouveau-nés souffrant d'un retard de croissance intra-utérin

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2018

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D. ARSLAN, « Etude de l'expression de protéines impliquées dans la dysfonction de la veine ombilicale chez des nouveau-nés souffrant d'un retard de croissance intra-utérin », Serveur académique Lausannois, ID : 10670/1.rw9zb5


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Un retard de croissance intra-utérin (RCIU) est un trouble développemental résultant de conditions défavorables au développement du foetus, qui survient dans approximativement 10% des grossesses à travers le monde, principalement dans les pays à bas revenus, avec une prédominance en Asie centrale (1). Un processus pathologique conduit à un trouble de la vitesse de croissance in utéro dont l’origine peut être maternelle, placentaire ou foetale (2). Le RCIU est défini comme une incapacité du foetus à atteindre son plein potentiel de croissance, ce qui résulte souvent en un poids de naissance inférieur au 10ème percentile par rapport à l’âge gestationnel mais est défini principalement par la présence d’une cassure de la courbe de croissance due à un processus pathologique durant la vie foetale (3). Il peut survenir précocement et être suspecté par un poids foetal estimé par ultrason au 1er trimestre inférieur au 10ème percentile (2), ou plus tardivement. Un trouble de la croissance du foetus est également à rechercher chez une mère ayant des facteurs de risque (antécédent de grossesse avec RCIU, maladies chroniques etc.), lorsque la mesure de la hauteur utérine est inférieure à la norme en fonction de l’âge gestationnel, ou face à une augmentation des indices de résistance de l’artère utérine et une diminution du flux sanguin dans le cordon ombilical lors du contrôle morphologique de routine à l’échographie Doppler de l’artère utérine, entre la 20ème et 22ème semaines de gestation. Toute suspicion doit donner lieu à un suivi particulier pour confirmer ou non le RCIU. Le RCIU est une cause importante de morbidité et mortalité périnatales. Il constitue d’ailleurs la deuxième cause de décès périnatale après la prématurité. De plus, les enfants nés avec un RCIU ont un risque augmenté de développer des troubles neurologiques, ainsi que des maladies cardiovasculaires et métaboliques à l’âge adulte. Des études ont montré qu’un processus pathologique ou une agression externe durant le développement intra-utérin peut être à l’origine d’une altération permanente des fonctions biologiques de l’individu et conduire à des maladies non transmissibles à l’âge adulte, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’hypertension artérielle ou encore l’obésité, souvent après une longue phase de latence (4,5). En effet, le développement du foetus est une période critique et de grande vulnérabilité qui requiert un environnement intra-utérin favorable, ainsi qu’une nutrition et un apport d’oxygène adéquats via le placenta. L’apparition de certaines maladies chroniques à l’âge adulte liées à des conditions de vie intra-utérines et périnatales défavorables pourrait être favorisée par des modifications épigénétiques. Les causes maternelles notoires sont l’hypertension artérielle, certains médicaments avec effets antiépileptiques, les immunosuppresseurs ou les antidépresseurs ainsi que d’autres facteurs de risque tels que le tabac, l’alcool ou la malnutrition (6). Quant aux facteurs de risque liés au foetus, les malformations, les grossesses multiples ou les infections ont été identifiés comme des causes pouvant engendrer un RCIU. Cependant, malgré l’identification de certaines conditions favorisant sa survenue, les mécanismes conduisant au retard de croissance restent mal compris. De plus, il n’existe actuellement aucun traitement efficace pour empêcher ou limiter le développement d’un RCIU. Des moyens de prévention existent, mais sont actuellement essentiellement basés sur l’éviction de certains facteurs de risque maternels (7). Une insuffisance placentaire, c’est-à-dire une altération des échanges utéroplacentaires, a été documentée chez presque tous les cas de RCIU et engendre une diminution de l’apport en nutriments et en oxygène au foetus, soulignant l’implication du placenta dans le processus physiopathologique du RCIU (8). La contribution du placenta au développement d’un RCIU est largement reconnue (6). Elle pourrait néanmoins être assortie d’une altération de la circulation foeto-maternelle au niveau du cordon ombilical. Le sang foetal désaturé en oxygène est drainé par les deux artères ombilicales vers le placenta alors que l’apport en sang oxygéné vers le foetus se fait par l’unique veine ombilicale. Une corrélation entre le poids à la naissance et celui du placenta a également été observée. Les nouveau-nés avec un retard de croissance avaient un placenta de poids inférieur à la norme pour l’âge gestationnel (9,10), ce qui a également été démontré dans l’étude de Peyter AC et al (6). De ce fait, ce travail se base sur l’hypothèse qu’une insuffisance placentaire retrouvée chez les RCIU est associée à un dysfonctionnement au niveau du cordon ombilical, tout particulièrement au niveau de la veine ombilicale puisque c’est elle qui amène les éléments nutritifs et l’oxygène au foetus. Les études précédentes du projet, dont fait partie ce travail, ont mis en évidence des altérations au niveau de la relaxation du muscle lisse induite par le NO et de la structure de la VO, chez les nouveau-nés avec un RCIU (6).

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