De la « sergote » à la femme flic : Une autre histoire de l’institution policière (1935-2005)

Fiche du document

Date

2008

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

copyrighted

Résumé 0

L’un des fondements de la division sexuelle du travail est de réserver aux seuls hommes le maniement des armes et d’interdire aux femmes l’accès aux métiers d’ordre qui font usage de la force. Dès lors, l’entrée des femmes dans l’institution policière constitue une rupture anthropologique qui met fin au monopole masculin de la force publique. À partir d’un riche matériau d’archives et de récits de vie, le livre de Geneviève Pruvost montre qu’en France, il a fallu plus d’un demi-siècle de débats pour que les femmes passent du statut d’assistantes de police dévouées à l’enfance dans les années 1930 au statut de fonctionnaire de police à part entière. L’ouverture progressive de la police aux femmes, parce qu’elle transgresse les usages, est un levier pour explorer tout au long du siècle l’inédite collaboration entre police, travail social et féminisme réformiste, la dénonciation de la violence d’État par les policiers de la génération « 1968 », la constitution du féminisme d’État autour du principe d’égalité professionnelle, le rôle d’arbitrage joué par le conseil de l’Europe et les syndicats policiers, la fabrique médiatique de « battantes », enfin la place accordée aux minorités dans la police de proximité. Cet ouvrage étudie les étapes successives de ce mariage improbable comme autant d’indices des changements qui ont affecté les rapports entre l’État et les citoyens, permettant à la fois de retracer une histoire du genre, du principe d’égalité, et de proposer une autre histoire de l’institution policière et du rapport à la violence.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en