2011
Cairn
Anne-Sophie Hosking, « L'alibi affectif de l'aide à domicile », Le Sociographe, ID : 10670/1.rykfzb
L’ambiguïté du contexte de l’aide à domicile autoriserait à croire que les sentiments sont à la base du dévouement des intervenantes envers les personnes aidées, servant ainsi d’alibi à une moindre reconnaissance professionnelle.Pour autant, cette intervention sociale, bâtit sur la relation (c’est-à-dire, sur l’apprentissage d’autrui) n’est pas différente de n’importe quelle autre intervention sociale, dans le sens où les sentiments sont un des éléments de la relation et non son préalable ou son fondement.De part ses spécificités d’intervention, l’aide à domicile mobilise également des représentations et des images symboliques qui peuvent encombrer la relation de projections inappropriées. Mais paradoxalement, parmi les activités relevant de la loi 2-2002, l’aide à domicile est sûrement de celles qui est le moins soumise à la professionnalisation.