Les bons mots dans la "Comédie humaine" d’Honoré de Balzac: La force agonistique du rire

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1 décembre 2015

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Laélia Véron, « Les bons mots dans la "Comédie humaine" d’Honoré de Balzac: La force agonistique du rire », HAL-SHS : linguistique, ID : 10670/1.s0olka


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Un des topoi du XIXème siècle est de déplorer la perte du vieil esprit français, esprit fin, délicat qui aurait laissé place à un esprit plus grossier, amateur de calembours, jeux de mots et autres formes jugées communes, un esprit sans réelle visée éthique mais toujours prompt à la raillerie . Ainsi le Dictionnaire universel du XIXème siècle regrette la perte de l’esprit « sérieux, respectueux, docile » au profit de l’esprit « gouailleur » .Balzac, que ses contemporains surnommaient « Blaguezac » est (même si lui aussi déplore la perte de l’ancienne conversation à la française) un des grands représentants de ce nouvel esprit. Les différentes œuvres de La Comédie humaine mettent en scène des conversations où la parole, et surtout la parole spirituelle, n’est jamais innocente : le bon mot permet de se positionner par rapport au groupe. Faire un bon mot c’est séduire ses auditeurs (et donc à s’inclure dans le groupe) mais aussi très souvent à attaquer une cible (et à l’exclure du groupe). C’est cette double finalité (séduction et agressivité) du mot balzacien que nous nous proposons d’étudier : la plaisanterie n’est jamais neutre, on ne fait jamais rire pour faire rire et le calembour qui paraît le plus innocent peut avoir l’effet d’une véritable mise à mort (on peut ainsi penser au « Nérestan » qui détruit pour toujours le chevalier de Valois dans "La Vieille fille"). Pour étudier cette dimension fondamentalement agonistique du bon mot balzacien, il faudrait également souligner les subtilités de sa scénographie (duos, trios spirituels, bon mot dans la conversation, échanges de bons mots, bon mot involontaire ou qu’on fait dire par une tierce personne). Enfin, au-delà de l’étude du bon mot au niveau diégétique, nous nous proposons d’étudier le bon mot narratorial : quand la dimension agonistique du bon mot est au service de la visée satirique de l’œuvre.

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