14 décembre 2020
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Marc-Antoine Faure et al., « Le parachute du renflouement public au secours d'un secteur aérien en chute libre », HAL-SHS : économie et finance, ID : 10670/1.s1zad4
Les mesures de confinement ont eu un impact direct sur le transport aérien qui fait partie des secteurs les plus impactés par le choc de la pandémie. Mais l’aéronautique est une victime collatérale dont l’activité est fortement dépendante du renouvellement de la flotte. Ces deux secteurs ont été jugés dignes de recevoir une aide de 15 milliards d’euros. Le plan a été élaboré assez rapidement et est très généreux à l’échelle de l’économie française. Comparé à ses homologues européens, le plan français est conséquent mais également assorti de contraintes environnementales fortes. En chiffres, le secteur aérien représente 1,1% de la valeur ajoutée marchande, ses pertes associées à la crise COVID se montent à 17 milliards d’euros et le secteur va être soutenu par un plan de 15 milliards d’euros (hors recapitalisation). La générosité du plan est assortie de contraintes environnementales sur la trajectoire de croissance tant pour le secteur aérien que pour la construction aéronautique. Si ces contraintes peuvent apparaître lourdes dans le cadre d’un sauvetage d’urgence, elles s’inscrivent dans un changement de trajectoire du secteur dont l’avenir ne peut reposer que sur des ruptures technologiques en l’absence de retour à la demande pré-crise pour un certain nombre d’années.