Un couple parle de sa passion des jardins et du jardinage

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5 mai 1997

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Enquêtes ethnobotaniques en Provence

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MMSH

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Convention signée avec le mari de l'enquêtrice en juillet 2007. , Consultable sur autorisation




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Annie-Hélène Dufour et al., « Un couple parle de sa passion des jardins et du jardinage », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.s257ua


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Résumé 0

L’enquêtrice interroge le couple sur leur façon d’organiser leur travail au jardin. Ils disent ne pas utiliser les bulletins météorologiques mais être attentifs aux périodes de froid, de gel, pour planter ou mettre à l’abri les plantes. La sortie est aussi progressive: serre, auvent, terrasse jardin. Dans le sud, le climat est considéré comme subi, le vent, les grosses chaleurs, le gel. Ils consultent des revues, des livres sur les plantes, les fleurs, les jardins, sur l’art floral. L’informatrice ne coupe pas les fleurs de son jardin, en achète pour faire des bouquets. Elle découpe des articles, des fiches. L’enquêtrice explique qu’elle s’intéresse à l’organisation et à l’économie du jardin, ils font l’inventaire des outils, matériels et produits utilisés. L’informateur utilise des herbicides par pulvérisation, son épouse directement au pinceau sur le chiendent. La répartition des rôles au jardin : elle aime nettoyer les parterres, planter, semer, bouturer. Lui est chargé de la taille, elle n’aime pas cela du tout. Ils ont choisi le terrain en fonction de leur projet de jardin, ainsi que pour la maison, son orientation. Ils voulaient un jardin ouvert, mais ont été obligés de le clôturer. Ils en connaissent l'histoire, ont vu des photos du début du siècle, il y avait une ferme où les aixois allaient chercher leur lait, il y poussait des cyprès, des oliviers. Leurs loisirs depuis la retraite : promenades, randonnées entre amis, rencontres de personnes dans le Mercantour, le Causse Méjean, la montagne de Lure, le Luberon. Ils font des voyages qui sont aussi l’occasion de visites de jardins, en France comme à l’étranger : Espagne (Cordoue, Grenade), jardins privés, Algérie, Tunisie, Chine, Val d'Aoste, Angleterre. Ils évoquent la visite de serres, à Ollioules, de pépinières parfois; l’enquêtrice cite celle des frères Riera, qui est très bien selon elle. L’informatrice est issue d’un milieu paysan, a été élevée en nourrice et avait un petit jardin à elle lorsqu'elle était petite. Mariés ils se sont installés à Paris, ils avaient un grand jardin, près de Gif-sur-Yvette. Au début c'étaient des champs, transformés en lotissements, grandes zones pavillonnaires construites après l’installation de l’Université, du CNRS, du CEA (commissariat à l'Énergie atomique). Cela a été la cohabitation de deux populations, avec des immigrés, portugais, italiens siciliens, parfois avec des problèmes. Ils ont acheté ensuite une maison de vacances, en Corrèze, près de Brive-la-Gaillarde, là aussi avec un jardin. Madame Bourasse a travaillé au CEA, avec des chercheurs dans le domaine des plantes, mais elle n’aurait pas pu faire de sa passion son métier, et, selon elle, il est compliqué de garder un équilibre entre gagner sa vie et pouvoir créer. Elle trouve les jardins généralement peu originaux. Le jardin lui apporte un bien-être. M. Bourasse, grand lecteur, notamment de Nietzsche et de Thomas Mann, adore lire au jardin. Tous les jours, leur rituel est de faire un tour complet du jardin, pour repérer les besoins des plantes, mais aussi pour le plaisir de l’observation, lié à leur passion commune pour la photographie. A cet égard, ils évoquent les classeurs qu’ils ont commencé à constituer en 1959.

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