Paris : un désir nommé tramway

Résumé Fr

Sur le quart des boulevards des Maréchaux, le bus a été remplacé par un tramway et simultanément les voies routières ont été rétrécies. Une enquête auprès de 1000 usagers montre que le tramway n'a engendré presque aucun transfert modal de la voiture vers les TC. Mais il a engendré d'importants transferts intramodaux, du bus et du métro vers le tramway pour les TC, des boulevards des Maréchaux vers le périphérique pour les voitures. Les gains et les pertes associés à ces changements sont évalués. Le gain très réel des usagers des TC est plus que compensé par la perte des automobilistes, et en particulier par les coûts externes de congestion sur le périphérique. Il en va de même en ce qui concerne les rejets de CO2 : les réductions causées par l'élimination des autobus et de quelques voitures sont bien moins importantes que les augmentations causées par l'allongement des trajets automobiles et les encombrements accrus, particulièrement sur le périphérique. Même en ignorant les 350 millions d'euros d'investissement, le bilan pour l'ensemble des usagers est fortement négatif. Il l'est surtout pour les habitants de la banlieue. Mais il ne l'est sans doute pas si l'on considère les seuls habitants de Paris : ils empochent l'essentiel des bénéfices tout en supportant une faible partie des coûts.

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