Le passage de l’Achéron. Lecture du Chant III de l’Enfer

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2023

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Jean-Louis Poirier, « Le passage de l’Achéron. Lecture du Chant III de l’Enfer », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.s41lie


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Nous proposons de voir dans le Chant III de l’ Enfer une explication éminemment philosophique de l’Enfer, en montrant que ce que Dante y met en place n’est rien moins qu’une théodicée. Dante proclame ainsi ouvertement que non seulement l’Enfer est l’œuvre de Dieu, mais peut-être même ce qu’il y a de plus réussi dans la création. Se dessinent dans ces vers une théorie grandiose de la justice et du libre arbitre, mais aussi une théorie de l’histoire, puisque c’est au titre de l’usage de son libre arbitre que l’individu peut exister et entrer dans l’histoire pour s’inscrire, ensuite, dans le récit dantesque. D’où l’exclusion des « pusillanimes » qui refusent de choisir entre le bien et le mal et n’usent point de leur libre arbitre – lâcheté qui leur vaut de ne pas même être admis en Enfer. Il y a peut-être là comme la racine de l’extraordinaire violence dont est capable Dante et qui fait la puissance de La Divine Comédie.

L’articolo propone di scorgere, nel Canto III dell’ Inferno, una spiegazione eminentemente filosofica dell’Inferno, mostrando che ciò che Dante vi mette in scena non è altro che una teodicea. Dante proclama così apertamente non soltanto che l’Inferno è opera di Dio, ma che è anche, forse, ciò che vi è di più riuscito nella creazione. Si delineano in questi versi una teoria grandiosa della giustizia e del libero arbitrio, così come una teoria della storia, poiché è in forza dell’uso del suo libero arbitrio che l’individuo può esistere ed entrare nella storia, per iscriversi, poi, nel racconto dantesco. Da qui l’esclusione degli « ignavi » che rifiutano di scegliere tra il bene e il male e non usano del loro libero arbitrio – viltà che vale loro di non essere neppure ammessi all’Inferno. Appare, in questo passaggio, quasi come la radice della straordinaria violenza di cui è capace Dante e che costituisce la potenza della Divina Commedia.

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