Towards a Radical Phenomenological Critique: Anonymity, Bodily Being, and the Intersubjective Field

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2023

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Janice Feng, « Towards a Radical Phenomenological Critique: Anonymity, Bodily Being, and the Intersubjective Field », Revue internationale de philosophie, ID : 10670/1.s571am


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Quelle est la signification du « corps anonyme » ou, plus simplement, de l’anonymat dans l’usage qu’en fait Merleau-Ponty? Peut-elle offrir des ressources pour une critique féministe radicale et une politique émancipatrice? Certaines philosophes féministes en ont traité comme un idéal universel abstrait du corps qui est à la fois exempt de toute particularité et qui présume tacitement que le corps blanc masculin servirait de norme et aurait une puissance normative. D’autres ont voulu montrer que l’anonymat éclaire les manières dont la domination et la normativité sont intrinsèques à la constitution corporelle. Je soutiens que le « corps anonyme » peut être lu d’une manière productive pour la compréhension des manières dont le corps vécu est fondamentalement constitué par des relations concrètes de pouvoir. Plus particulièrement, je reprends deux lectures de l’anonymat, l’une comme temporalité vécue – un passé sédimenté – et l’autre comme intériorité corporelle. Prises ensemble, ces lectures montrent que l’anonymat soutient le champ intersubjectif, qui joue un rôle clé dans la description de la constitution corporelle de Merleau-Ponty. Je reprends ensuite cette description pour lire la théorie du schéma corporel de Frantz Fanon et les histoires autobiographiques de l’écrivaine et activiste yankton Zitkála-Šá, le tout afin de montrer que le déni de l’anonymat, qui dérange le champ intersubjectif, a pour résultat une violence et des maux considérables. Le tout servira à montrer que la description du corps anonyme par Merleau-Ponty fournit d’importantes ressources pour une politique émancipatrice et une critique philosophique radicale.

What does Merleau-Ponty mean by the “anonymous body,” or simply, anonymity? Can it provide resources for radical feminist critique and emancipatory politics? Some feminist philosophers have taken it to be yet another abstract universal ideal of the body that is both unmarked by any particularity and tacitly presumes the white male body as the norm and the normative. Others, on the other hand, have argued that anonymity sheds light on how domination and normativity are intrinsic to bodily constitution. I contend that the “anonymous body” can be read in a manner that helps to account for the ways in which the lived body is fundamentally constituted by concrete power relations. More specifically, I take up two readings of anonymity, one as lived temporality—in terms of sedimented past—and the other as bodily interiority. Read together, they show that anonymity is what sustains the intersubjective field, which is key to Merleau-Ponty’s account of bodily constitution. I then take up this description of anonymity to read Frantz Fanon’s account of the bodily schema and Yankton writer and activist Zitkála-Šá’s autobiographical stories to show that the denial of anonymity, which implies the disruption of the intersubjective field, results in tremendous violence and harm. This shows that Merleau-Ponty’s account of the anonymous body provides rich resources for emancipatory politics and radical philosophical critique.

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