Marie Uguay et Saint-Denys Garneau, au bord du vide

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10 avril 2010

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Mylène Durand, « Marie Uguay et Saint-Denys Garneau, au bord du vide », Conserveries mémorielles, ID : 10670/1.s57xis


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« Marie Uguay et Saint-Denys Garneau : au bord du vide » est un texte qui rapproche les oeuvres de ces deux poètes, qui ont plusieurs points en commun. Toutes les deux dénotent une conscience de la mort, une vision lucide de celle-ci. Leurs oeuvres poétiques montrent que leurs sujets lyriques se situent dans une espèce d’entre-deux, d’excroissance du temps, un seuil qu’ils cherchent à nommer. Est-ce « l’Outre-vie » d’Uguay ? « La faction » de Saint-Denys Garneau ? Les sujets explorent un espace-temps particulier, un lieu qui rappelle les limbes, la mort et la vie tout à la fois. Un monde onirique, de rêves ou de cauchemars. Les sujets se situent au bord de limites apparemment infranchissables, mais au-delà desquelles semble se trouver la vie. Prisonniers de ces espaces intérimaires, ils sont seuls, blessés, comme d’un côté d’une fenêtre fermée, donnant à voir sur un monde inaccessible. Pourtant, ils désirent traverser tous ces seuils, physiques et métaphoriques, pour aller vers la vie. Traverser ces «limites sanglantes», comme l’écrit Marie Uguay. En effet, les sujets sont blessés, fragmentés, et malgré tout ils cherchent leurs chemins, avancent pour combattre l’enfermement, l’immobilité. L’espoir advient par l’écriture, la poésie plus particulièrement, qui permet tout, qui trace un chemin, des ponts; ouvre des voies vers la lumière, la vie.

This is a comparative analysis of the works of two Quebecois poets, Saint-Denys Garneau and Marie Uguay who have many common points.  Both express a conscience and a lucid vision of death. Their poetic works show that their lyric subjects are situated in a sort of “in-between”, an excrescence of time, a threshold they are trying to name. Is it what Marie Uguay calls “Outre-vie” or the “faction” of Saint-Denys? The subjects explore a particular space-time, a place that is reminiscent of limbo, life and death at the same time. The subjects are on the border of seemingly insuperable limits on the other side of which life seems to dwell. As prisoners of these in-between spaces, they are alone, hurt, as if on one side of a closed window, opening toward an inaccessible world. Nevertheless, they want to cross all these thresholds, physical or metaphorical, and embrace life: crossing these “ bloodshed limits” as Marie Uguay writes. Indeed, the subjects are wounded, fragmented, but against all odds, they search for a path, to go on in order to fight imprisonment, immobility. Hope comes from writing, specifically poetry that makes everything possible and draws a line and bridges; opens a pathway toward light and life.

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