Islamisme et mouvement social en algérie

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2003

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Séverine Labat, « Islamisme et mouvement social en algérie », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, ID : 10670/1.s677pp


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Les franges les plus marginalisées de la jeunesse algérienne, mais aussi une partie des classes moyennes instruites, ont, durant les années d’existence légale du FIS (1989-1991), cru discerner dans l’islamisme le moyen de contester l’hégémonie de l’élite dirigeante et de lui disputer le contrôle qu’elle exerce sur les ressources économiques. Mais la direction du FIS s’est rapidement révélée incapable de maîtriser pleinement les tensions internes au mouvement. Les éléments les plus nettement marginalisés de la mouvance ont, au lendemain de l’interruption du processus électoral qui avait vu la victoire du FIS (janvier 1992), versé dans une lutte armée qui leur a fait progressivement perdre de vue l’objet originel de leur combat. Coupables d’actes dont la brutalité est globalement réprouvée, y compris par nombre de leurs sympathisants de naguère, les tenants de cet islamisme radicalisé ne représentent plus l’alternative à laquelle aspirait une partie du corps social.

The most marginalized fringes of Algerian youth but also part of the educated classes thought that during the years of the legal existence of the FIS (1989-1991) they could find in Islamism the means of contesting the hegemony of the leading elite and fight for the control it wielded on the economic resources. But the FIS leaders were quickly shown to be unable to fully control the internal tensions of the movement. The most clearly marginalized elements of the movement fell into armed conflict, right after the interruption of the election that saw the FIS victory (January 1992), and that made them gradually lose sight of the original goal of their fight. Guilty of globally criticized brutal acts, even by their own former sympathizers, the supporters of this radicalized Islamism no longer represented the alternative that a part of the social body aspired to.

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