Le mouvement romanesque dans trois romans de Marguerite Duras

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30 septembre 2011

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Marilys Roy, « Le mouvement romanesque dans trois romans de Marguerite Duras », Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance, ID : 10670/1.s6j8c8


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Cette étude est axée autour du mouvement romanesque dans trois romans durassiens ("Moderato cantabile" ; "Dix heures et demie du soir en été" ; "Le ravissement de Lol V. Stein"). Le concept de "mouvement" est particulièrement intéressant pour analyser l'écriture durassienne. À partir de la publication de "Moderato cantabile" (1958), l'écriture de Marguerite Duras opère une rupture et met en place une dynamique d'écriture bien spécifique. L'influence cinématographique et culturelle des années 50-60 a un impact considérable dans l'écriture de ses romans. Ces derniers deviennent de plus en plus mouvants grâce à la création d'un univers singulier engendré par la mobilité des espaces-temps au sein des romans. L'indissolubilité des notions spatiales et temporelles créent des îlots d'espace-temps qui permettent de donner du mouvement au texte. Les différentes structures de ces romans génèrent des mouvements entre ces espaces-temps. Ces mouvements peuvent également être provoqués par les déplacements des personnages ou par l'utilisation d'une focalisation mouvante. Ces multiples éléments permettent la mise en mouvement de l'espace-temps durassien. L'extrême mobilité de ces espaces-temps produit des mouvements singuliers qui participent à la création de cet univers durassien si singulier. En effet, des mouvements spiralés, des mouvements intérieur/extérieur, mais également des mouvements labyrinthiques peuvent être définis grâce à l'étude du mouvement. Mais ce concept de "mouvement" est au service d'une véritable esthétique. Grâce à cette esthétique du mouvement mise en place par son travail d'écriture, Marguerite Duras met en scène la thématique du manque, si récurrente dans ses œuvres. Au-delà de ces éléments qui illustrent cette thématique, l'écrivain produit une véritable dynamique du manque qui permet une relance infinie des possibles romanesques. Marguerite Duras met ainsi en place une esthétique du mouvement qui oscille entre deux genres : le roman et la poésie. Le travail d'écriture de l'écrivain illustre son désir de créer un langage poétique qui se renouvelle sans cesse grâce aux différents procédés romanesques mis à l'œuvre dans ces romans. L'écriture durassienne ne met-elle pas en scène un mouvement permanent entre deux genres ? Ce mouvement ne traduit-il pas le désir de l'écrivain de créer un langage singulier ?

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