1 janvier 2022
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Aline Paintendre et al., « De l’inaptitude au capacitaire en EPS : discussion autour d’un environnement scolaire capacitant », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10.4000/rechercheseducations.12729
À l’école et en EPS, un verbiage du registre de l’infirmité et de l’anormalité (Mazereau, 2012 ; Stiker, 2013 ; Roca, 1992) a traversé le siècle dernier lorsqu’il s’agissait de s’interroger sur la nature des aptitudes corporelles des élèves. De surcroît, une lecture du corps en action s’est structurée à partir d’une référence au modèle « médical » du handicap ne laissant que peu de crédit à tout autre élève que le « valide sportif ». Historiquement, quelle a été l’évolution de ce rapport au milieu « médical » ? Peut-on considérer que l’espace scolaire et l’EPS ont été des espaces privilégiés pour structurer un environnement capacitant (Falzon, 2005), notamment pour les élèves en situation de handicap ? Le capacitaire (Paintendre, 2017) questionne l’adaptation de la personne à son environnement par l’émersion de nouvelles possibilités d’agir (Paintendre & Andrieu, 2015). Elle ajuste ses possibilités corporelles à partir de son expérience sensorielle pour passer de la capabilité (Sen, 2009) à la capacité. Un regard nouveau se pose sur la relation (Rosa, 2020) entre l’élève et son environnement où ce dernier peut devenir progressivement capacitant plutôt qu’handicapant, afin de structurer un parcours de formation où chaque élève devient un élève apte partiel et non un élève in-capable.