Le château de La Roche-des-Arnauds (Hautes-Alpes, 05): Rapport de prospection thématique 2021

Fiche du document

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Collection

Archives ouvertes

Licence

http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/publicDomain/



Sujets proches Fr

Manoir

Citer ce document

Benjamin Oury, « Le château de La Roche-des-Arnauds (Hautes-Alpes, 05): Rapport de prospection thématique 2021 », HAL-SHS : archéologie, ID : 10670/1.s8azcx


Métriques


Partage / Export

Résumé 0

Le château de La Roche-des-Arnauds, mentionné dans les textes à partir de la fin du XIIe siècle, est la résidence de seigneurs locaux puissants dans la région, vassaux des comtes de Valentinois : les Flotte. La prospection thématique présentée ici a été motivée par une série de travaux de valorisation programmés par le propriétaire du site afin d’estimer son potentiel archéologique.Situé à 1118 m, sur une éminence surplombant le village médiéval de La Roche-des-Arnauds et son extensionactuelle, le château est aujourd’hui complètement ruiné. Seules la tour maîtresse (fig. 46) et une partie du sous-sol du bâtiment principal (fig. 47) sont encore partiellement debout. La fonction de cellier/cave concernant cette salle, dont la voûte en anse de panier est encore conservée sur une bonne moitié de sa superficie, est la plus probable. En tout cas, une ouverture donnant accès au niveau supérieur présente une sorte de goulotte taillée dans le socle rocheux. La tour maîtresse, quant à elle, est conservée sur un niveau dont on devine encore la voûte et l’oculus d’accès sommital. La pièce est remplie de remblais qui ont participé à sa bonne conservation. Plusieurs éléments de maçonneries (parements) sont manquants, si bien qu’une stabilisation serait nécessaire. Un fossé artificiel aux pentes régulières barre l’accès au site depuis le nord et une terrasse à l’ouest, surplombant le cours du ruisseau de l’Épervier, signale peut-être la présence d’une basse cour qu’il fallait traverser pour accéder au château. Des sondages dans ce secteur devraient pouvoir donner des éclaircissements sur la raison de cet aplanissement ainsi que sa chronologie et sa fonction.Des éléments architecturaux taillés, découverts éparpillés en surface des remblais de démolition scellant les sols d’occupation, démontrent le certain cachet que devait avoir l’édifice castral, reflétant du même coup la puissance de la famille Flotte qui a réussi à conserver cette seigneurie durant toute la fin du Moyen Âge et de l’Ancien Régime. Un plan dressé par l’historien et archiviste local Georges de Manteyer en août 1906 permet de reconstituer une bonne partie du château, invisible actuellement. Deux tours circulaires flanquaient la muraille au sud, dominant le village, et l’enceinte se poursuivait jusqu’à la tour maîtresse, au nord. Un étage était encore perceptible sur le bâtiment principal où une chapelle est identifiée. L’auteur a également tenté une restitution d’élévation de la tour sur au moins trois niveaux. Des éléments architecturaux sculptés, observés sur le site, sont décrits et dessinés, tout comme les différentes tuiles dont les fragments jonchent encore les décombres.Le château aurait été détruit dans le courant du XVIIe siècle, alors que les seigneurs ne l’habitent plus, préférant leur maison citadine ou leurs résidences plus lointaines. Le mobilier céramique retrouvé dans les remblais de démolition confirme cette hypothèse, car il est assez semblable à celui retrouvé dans les décombres de deux maisons du village castral de L’Argentière (Hautes-Alpes) détruit à la fin du XVIIe siècle. Une clef, une poignée de coffre et un éperon ont également été retrouvés, en très bon état de conservation. Une fouille ou, au minimum, une surveillance de travaux serait nécessaire pour connaître davantage les différentes occupations et évolutions du site, et pour confirmer ou non les restitutions proposées par le plan de Georges de Manteyer.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en