Empfindsamkeitsarchitektur

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22 juin 2023

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Résumé De Fr

Bei dem von Marie-Antoinette in Auftrag gegebenen und zwischen 1783 und 1789 durch Richard Mique erbauten Hameau de la Reine handelt es sich um ein Ensemble von zwölf Bauernhäusern, angelegt um einen künstlichen Weiher im Park des Petit Trianon in Versailles. Der vermeintlich vernakulären Anlage wohnt jedoch ein Widerspruch inne: Während manche der rustikalen Gebäude vom dort arbeitenden Personal bewohnt oder für die agrikulturelle Produktion genutzt wurden, dienten andere dem höfischen Vergnügen. Der äußerliche Schmutz war aufgemalt, innen zeigte sich zum Teil eine opulente Ausstattung. Anhand bislang nicht berücksichtigter Archivquellen rekonstruiert Felix Vogel die Entstehungs-, Funktions- und Nutzungsgeschichte des Hameau de la Reine vor dem Hintergrund der sich herausbildenden Epoche der Empfindsamkeit. Seine facettenreiche Studie der bekannten Gartenanlage behandelt die Objekthaftigkeit von Architektur, den Status ausgestellter Körper, Nützlichkeit als ästhetische Kategorie oder die künstliche Herstellung von Natürlichkeit als zentrale Themen, die weit über Versailles hinaus Bedeutung beanspruchen: Im Hameau de la Reine wird Authentizität zum ästhetischen Kalkül, dessen Spuren bis in die Gegenwart reichen.

Le hameau de la Reine à Versailles, commandé par Marie-Antoinette et construit par Richard Mique entre 1783 et 1789, se compose d’un ensemble de douze maisons rurales agencées autour d’un étang artificiel. Ce site en apparence vernaculaire se caractérise pourtant par une contradiction : nombre de ces bâtisses rustiques étaient habitées par le personnel y travaillant ou étaient utilisées pour la production agricole, tandis que d’autres servaient uniquement aux plaisirs de la cour. La salissure externe était en fait peinte, et une partie des intérieurs recelaient des décors opulents. À l’aide de sources d’archives qui n’avaient pas été étudiées jusqu’à présent, Felix Vogel reconstitue l’histoire de la fonction et de l’utilisation de cette partie des jardins du Trianon. De plus, il analyse le hameau en le situant dans la mouvance naissante de l’Empfindsamkeit (sentimentalisme). Cette approche met en lumière le caractère objectal de l’architecture, le statut des « corps exposés », l’utilité comme catégorie esthétique ou encore la question de la création artificielle de la « naturalité ». Ces thématiques centrales revêtent une portée qui va bien au-delà de cette période charnière et Versailles : dans le hameau de la Reine, l’authenticité devient un calcul esthétique dont les traces s’étendent jusqu’à aujourd’hui.

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