Le phrygien, une langue balkanique perdue en Anatolie

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Milena Anfosso, « Le phrygien, une langue balkanique perdue en Anatolie », Dialogues d'histoire ancienne, ID : 10670/1.s9nk1o


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

À partir d’une réflexion extralinguistique sur le mot phrygien βέκος, « pain », inspirée d’un article de Pietro Vannicelli de 1997, on essaiera de mettre brièvement en évidence l’appartenance du phrygien à la Balkanische Sprachbund, et en particulier le profond lien de parenté génétique avec le grec. Les deux langues sont en effet issues du même milieu linguistique balkanique, mais la migration du peuple phrygien vers l’Anatolie à la fin du iie millénaire avant J.-C. interrompt leur continuité géographique. Le phrygien, attesté uniquement par des inscriptions étalées du ixe siècle avant J.-C. au iiie siècle après J.-C., devient alors une île linguistique balkanique entourée de plusieurs langues indigènes appartenant au groupe anatolien. Le peuple phrygien s’intègre dans ce milieu, comme les influences culturelles, mais aussi certains traits linguistiques, nous en témoignent. Toutefois les liens avec la langue sœur résistent, devenant même plus forts suite à la progressive hellénisation de la péninsule anatolienne par les Grecs, et nous fournissent à travers les inscriptions le matériel pour étudier à rebours leur parenté génétique.

Starting from an extra-linguistic reflection on the Phrygian word βέκος, “bread”, inspired by a 1997 article by Pietro Vannicelli, this paper is an attempt to briefly highlight the belonging of Phrygian to the so-called Balkanische Sprachbund, and above all the deep genetic relationship between Greek and Phrygian. The two languages developed from the same Balkan linguistic environment, but the migration of the Phrygians to Anatolia in the late second millennium BC interrupted their geographical continuity. Phrygian, attested by a huge number of inscriptions from the ninth century BC to the third century AD, turned out to be a Balkan linguistic island surrounded by several indigenous languages belonging to the Anatolian group. The Phrygians became part of that Anatolian environment, as many cultural influences, but also some linguistic features, can easily prove. However, the original link with the sister language resists, becoming even stronger after the gradual Hellenization of the Anatolian peninsula by the Greeks, and the inscriptions provide the evidences to investigate backwards their genetic relatedness.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en