Espaces d’apprentissage et de pratiques de l’écrit. La cartographie dessinée par une personne adulte peu qualifiée en formation professionnelle

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2019

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Marie-Cécile Guernier, « Espaces d’apprentissage et de pratiques de l’écrit. La cartographie dessinée par une personne adulte peu qualifiée en formation professionnelle », Recherches en didactiques, ID : 10670/1.s9xiup


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Dans le cadre d’enquêtes sur la formation à l’écrit des adultes peu qualifiés et peu scolarisés, nous avons constaté que certains de ceux-ci ne reprennent pas à la maison ce qui a été abordé lors des séances de formation et laissent à l’organisme de formation les documents fournis. Ainsi pour ces personnes, l’espace de la formation et l’espace hors formation constitueraient deux espaces disjoints. Une de nos hypothèses est que ces pratiques sont révélatrices des conceptions que ces apprenants se font de l’apprentissage de l’écrit, et qu’elles pourraient expliquer en partie certaines difficultés d’apprentissage. A partir de l’analyse d’un entretien dans lequel la personne interviewée réfère la formation à un espace (« si je rentre dans une formation c’est pour apprendre »), nous montrons qu’elle construit une cartographie des espaces où sa maîtrise de l’écrit est en jeu en catégorisant des espaces de formation (l’école, l’organisme de formation, la salle de cours), des espaces privés et intimes (la famille, les amis, les loisirs), des espaces publics (les commerces, l’auto-école, les services administratifs, le travail), et en les hiérarchisant selon leurs fonctions sociales et didactiques. Au sein de cette typologie, les écrits didactiques sont décrits comme ne circulant pas d’un espace à un autre, en conformité avec la représentation d’une disjonction entre l’espace de formation et les autres espaces (domestique, privé, professionnel, etc.).

As part of the enquiry on the teaching of writing to adults who lack formal education, it has been observed that some of them do not take home what was dealt with during the training sessions and leave the provided documents at the training organisation. So, for these people the training space and non-training space constitute two disjointed spaces. One of our hypotheses is that these practices reveal the understanding that these learners have of learning to write and that they can explain, partially, certain learning difficulties. Using the analysis of an interview in which the interviewee related the training to a space (“if I enter into a training session, it’s in order to learn”), we show that the subject constructs a map of spaces where his mastery of writing is at stake by categorising training spaces (school, training organisation, class room), private and personal spaces (family, friends, hobbies), public spaces (shops, driving school, administrative services, work) and by ranking them according to their social and didactic functions. Within this typology, didactic writing is described as something that doesn’t spread from one space to another, in accordance with the concept of a disjunction between the training space and other spaces (domestic, professional, etc.).

En el marco de encuestas sobre la formación a la escritura de adultos escasamente cualificados y escolarizados, hemos constatado que algunos de ellos no retoman en casa lo que ha sido abordado durante las clases y dejan en el organismo de formación los documentos que se les han distribuido. Para aquellas personas el espacio de estudio y el espacio fuera del estudio constituirían dos espacios disociados. Una de nuestras hipótesis es que esas prácticas son reveladoras de las concepciones de los estudiantes sobre el aprendizaje de la escritura, que podrían explicar, en parte, algunas dificultades de aprendizaje. Basándose en el análisis de una entrevista en la cual la persona entrevistada refiere la formación a un espacio (« si yo entro a una formación es para aprender ») se puede mostrar que aquella construye una cartografía de espacios en donde su dominio de la escritura está en juego categorizando los espacios de formación (el colegio, el organismo de formación, el salón de clases), espacios privados e íntimos (la familia, los amigos, los pasatiempos), espacios públicos (los comercios, los servicios administrativos, el trabajo), jerarquizándolos según las funciones sociales y didácticas. Se describen, dentro de esta tipología, los escritos didácticos como si no circularan de un espacio al otro, conformemente a la representación de una ruptura entre el espacio de formación y los otros espacios (domestico, privado, profesional, etc.).

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