Cogito et description de Descartes à Husserl : de la réflexion transcendantale à la méthode régressive

Fiche du document

Date

2021

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Citer ce document

Dominique Pradelle, « Cogito et description de Descartes à Husserl : de la réflexion transcendantale à la méthode régressive », Les Études philosophiques, ID : 10670/1.sajtqi


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Une phénoménologie prenant son point de départ dans l’évidence absolue du cogito est-elle encore possible, ou rejetée dans le passé périmé par les critiques qui en mettent en doute le caractère d’évidence absolue ? Mais la méthode de réflexion transcendantale est-elle véritablement d’ascendance cartésienne ? Nous tentons de montrer que, qu’il soit ou non interprété comme le résultat d’une démarche de réflexion, le cogito cartésien n’est nullement corrélatif d’une description réflexive des structures de la conscience, mais qu’un tel projet a plutôt ses racines dans la Logique de Port-Royal, chez Malebranche et Leibniz. Puis, analysant la critique de fond adressée par Natorp à la thèse husserlienne de l’accès réflexif de la conscience pure, nous mettons en question cette dernière sur un double exemple (les modes de la conscience sensible et les actes de la conscience mathématicienne), pour montrer qu’à la démarche de réflexion transcendantale (censée saisir directement dans leur effectuation les vécus de la conscience) doit se substituer une démarche indirecte de reconstitution régressive, qui part des objets pour élucider les données et actes qui sont nécessaires à leur constitution.

Is it possible to elaborate a phenomenology starting from the absolute insight of the Cartesian cogito, or is such a neo-Cartesian phenomenology quite impossible, as the various criticism against its caracter of absolute insight have shown? But does the method of transcendental reflection really come from the Cartesian philosophy? We want here to demonstrate that there is no connection between the Cartesian cogito and the project of a reflexive decription of the structures of pure consciousness, but that such a project comes from Arnaud and Nicole, Malebranche and Leibniz rather than from Descartes. Then analyzing Natorp’s criticism against the Husserlian thesis of the possibility of a direct reflexive access to consciousness, we question this Husserlian thesis taking a double example (the modalities of sensitive consciousness and the acts of mathematician consciousness). Our conclusion is that the appropriate method of phenomenology is anti-Copernican: the method of transcendantal reflection (which would be able to grasp directly the internal processes of consciousness during their effectuation) has to be replaced by an indirect and regressive method of reconstitution which, starting from the objects themselves, tries to highlight what sorts of mental data and noetic acts necessarily contribute to their transcendantal constitution.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en