Las ciencias sociales y la muerte : TRACE 58 Es Ro

Résumé Fr

Ce numéro de la revue TRACE (CEMCA, Mexico) examine les rites et pratiques funéraires, les croyances et discours sur la mort en Europe, Amérique et Afrique. Les douze contributions réunies rassemblent des thématiques larges : l'analyse des cimetières et des sépultures se fixe chez les Tarasques du Michoacán (Grégory Pereira), dans l'Europe, de l'Antiquité jusqu'à l'époque moderne (Isabelle Séguy), dans la ville de Naples au XVIIIe siècle (Diego Carnevale), dans la France contemporaine (Régis Bertrand). Les auteurs observent également les transformations majeures dans l'administration des sépultures en contexte urbain, au XVIIIe siècle à Paris (Laurence Croq), tout comme les réticences à améliorer les politiques sanitaires de la ville de Mexico au début du XXe siècle (Sonia Alcaraz Hernández). Les rituels funéraires sont des préoccupations majeures des auteurs qui en suivent les évolutions : rituels destinés aux nouveau-nés dans l'Europe médiévale et moderne (Isabelle Séguy), rituels orchestrés par les Huguenots (Yves Krumenacker), par les catholiques en France et en Italie au XVIIIe siècle (Laurence Croq, Diego Carnevale), ou encore par les populations du Sénégal immigrées en France (Jacques Barou). L'interface entre les vivants et les morts crée une mémoire des défunts. Les identités familiales se construisent avec les ancêtres. Ainsi, les épitaphes créent une identité familiale (Alma Victoria Valdés), les photographies préservent une image vivante du corps inanimé (Diego Fernando Guerra). Le retour perpétuel des morts parmi les vivants dynamise les rituels sub-sahariens (Jacques Barou). Souvent vécue comme une fatalité, la mort peut aussi être synonyme de libération. Au XVIIIe siècle, pour les esclaves des petites Antilles françaises, la mort de soi est avant tout la mise à mort de conditions de vie effroyables. Le suicide a pour objectif d'infliger au détenteur de la vie -propriétaire d'esclaves- une profonde souffrance : c'est une forme de vengeance (Elsa Malvido). Enfin, la maladie et son lot de souffrances fait souvent partie de la fin de vie ; revendiquer une mort sans souffrance est une exigence commune aux soins palliatifs et à l'euthanasie (Pascal Hintermeyer).

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en