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1 juillet 2022

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Dans la première édition de Suppôts et Suppliciations en 1978, Paule Thévenin écrit que cette œuvre d’Artaud est « sans doute la plus fulgurante, celle aussi où il s’est le plus exposé ». Elle en souligne par ailleurs la richesse et la complexité dues notamment à la multiplicité des écritures : fragmentaires, épistolaires et enfin vocaliques. Pour Paule Thévenin, cette dernière œuvre incarne finalement « Le Théâtre de la Cruauté » tel qu’Artaud l’a toujours pensé. Près de trente ans plus tard, Évelyne Grossman, rééditant Suppôts et Suppliciations, insiste également sur sa dimension théâtrale : « la dramaturgie d’un cri de douleur et de révolte qu’Artaud met une dernière fois en scène dans ces pages éblouissantes. » Par ailleurs, elle met en exergue la difficulté d’une œuvre qui échappe à toute forme d’unité. Artaud nous fascine et nous terrifie. Peu d’écritures auront été aussi loin dans la subversion de toute Loi. Artaud a fait exploser les limites du langage, comme celles du cri autobiographique. Et si l’on revient parfois sur la folie d’Artaud, force est de constater que nous commençons peut-être seulement à le lire. Dans Suppôts et Suppliciations, Artaud n’a de cesse de tout disloquer, de désarticuler le corps et la langue, le corps de la langue. Il exacerbe l’être, atteste d’une douleur qui n’a jamais repli sur soi, exténuation mais énergie, déchirure de toute représentation.

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