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Dominique Moyen, « Rapport II.8. Les techniques et le rôle possible du dessalement de l'eau de mer dans l'alimentation en eau », Journées de l'hydraulique, ID : 10670/1.sc9xjf
Il existe de nombreuses méthodes pour dessaler les eaux. Parmi ces techniques, quatre sont, ou paraissent déjà promises à un développement certain : l’échange d’ions (plutôt réservé aux traitements finaux des eaux), l’osmose inverse (qui sort à peine du stade expérimental, mais dont l’avenir apparaît brillant), l’electrodialyse (particulièrement adaptée au cas des eaux saumâtres) et la distillation (pour les capacités importantes, supérieures à 500 ou 1 000 m3/j). Quelques 900 000 m3 d’eaux sont dessalés chaque jour dans le monde. Ce fait est bien la preuve que les techniques de dessalement utilisées sont fiables, opérationnelles, utilisables pour satisfaire les besoins en eau. Mais le prix de revient de l’eau dessalée demeure élevé si on le compare à celui des eaux prélevées dans la ressource naturelle. Aussi, pour des raisons économiques, il n’est pas évident que la place du dessalement soit importante dans les pays où la ressource d’eau naturellement douce est abondante. En revanche, le dessalement est une solution évidente — mais coûteuse — pour subvenir aux besoins en eau qui existent ou naissent dans les zones désertiques ou seulement arides.