Des modèles théoriques pour étudier l'activité de l'expert en sport

Fiche du document

Date

2006

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn



Sujets proches Fr

Planning

Citer ce document

Anne-Claire Macquet et al., « Des modèles théoriques pour étudier l'activité de l'expert en sport », Movement & Sport Sciences, ID : 10670/1.sca1m8


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article consiste en une approche épistémologique de l’activité de l’expert en sport. Deux types d’approches ont été distinguées : la première s’est appuyée sur le modèle cognitiviste classique (Chase & Simon, 1973) et la seconde sur le paradigme de l’action située (Suchman, 1987). Le premier a étudié les compétences spécifiques des experts ; les situations standardisées utilisées réduisaient le domaine d’expertise pour mieux le contrôler. Cette approche est apparue controversée : elle n’a pas pris en compte le contexte qui évolue constamment en sport. Elle n’a pas réussi à prendre en compte l’activité dans les situations habituelles de travail. Cette controverse a été à l’origine d’un cheminement théorique vers l’action située, puis vers deux approches en ergonomie. La première s’est éloignée radicalement de la position cognitiviste, en contestant l’idée de représentation dans ses rapports avec l’action contextualisée. Elle considère que le couplage individu / situation est opérationnellement clos et que la cognition est énactée. Les décisions sont émergeantes (Theureau, 1992). La seconde a renvoyé au modèle de la suffisance cognitive dans la planification, l’exécution et le contrôle de l’action. Ce modèle envisage une gestion dynamique du couplage et une planification de l’action associée à des émergences programmées (Amalberti, 2001). Ces modèles distinctifs ont permis une meilleure compréhension de ce qui oriente et contrôle l’action sportive en milieu naturel.

This paper presents an epistemological overview on expert activity. Two approaches have been distinguished : the first one referred to a classical cognitive model (Chase & Simon, 1973), whereas the second one referred to the situated action paradigm (Suchman, 1987). The former approach studied skills used by experts. This approach used experimental and standardised situations in order to reduce the domain of expertise to control it more efficiently. However, this approach was controversial : it did not take into consideration the context that constantly changes in sport. It could therefore not be representative of the activity in usual work situations. This controversy has lead to a theoretical evolution toward the situated action paradigm, and later toward two different approaches in ergonomics. The first ergonomic model refused the concept of representation in relation with contextualised action. There is a coupling between the actor and the environment, which is closed. Cognition is enacted. Decisions emerge from this coupling (Theureau, 1992). The second ergonomic approach was referred as the cognitive sufficiency model in planning, execution and control of action. It suggests a dynamic management of coupling and a programming of action associated with planned emergence (Amalberti, 2001). These different models could provide a better understanding of what guide and control action in context of performance.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en