Un enseignant héraultais raconte les évènements marquants de sa vie durant la guerre de 1939-1945

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1983

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Frédéric Frankel et al., « Un enseignant héraultais raconte les évènements marquants de sa vie durant la guerre de 1939-1945 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.scbh0h


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L'enquêteur précise en tête de la transcription qu'il s'agit d'un deuxième enregistrement suite à une défaillance technique survenue lors du premier. De ce fait, l'entretien semble abrégé et fait parfois référence au contenu de la première tentative. L'informateur est interrogé par l'enquêteur sur sa vie de 1930 à 1945. Son récit est strictement diachronique. Il détaille son parcours d'études. Étudiant à la faculté des Sciences en 1930, il entre ensuite au service militaire. En 1936, il se marie, obtient un poste d'enseignant à Casablanca avec sa femme institutrice où ils restent moins d'un an. A la demande de l'enquêteur, il se souvient vaguement de l'ambiance liée aux événements de 1936, les qualifiant de "guerre civile larvée". Son souvenir des dates est confus. Il se souvient de l'importance des royalistes dans l'Hérault et à Lunel, de Maurras. Il relève des ressemblances d'allure, malgré un idéal différent, entre les jeunesses socialistes et les jeunesses hitlériennes. Pour l'informateur, la faculté était peu politisée, bien que des discussions avaient lieu. En 1937, il obtient un poste de répétiteur à Avignon, sa femme tombe gravement malade et meurt en janvier 1938. Il est ensuite nommé professeur à Pézenas. En 1939, il est appelé sur le front des Alpes où il ne rencontre que quelques accrochages légers. Alors qu'il est en permission une attaque allemande se produit ; l'informateur prend la situation avec humour. La permission cesse, il retrouve sa compagnie qui doit se replier sur la Loire et il est capturé à Châteaurenault. Il est envoyé au camp de Voves puis en Allemagne par wagon. Il est toujours en compagnie d'un ami "anarchiste" mais sont contraints de se séparer à Trêves alors qu'on les disperse dans des commandos différents. A cette période il effectue différentes tâches, dont celle de faire les poubelles, poste envié car des femmes, solidaires, y introduisent de la nourriture. Il fait la connaissance d'un boulanger allemand francophone qui se vante de n'avoir pas mis son fils aux jeunesses hitlériennes. Il se souvient d'une visite chez cet ami en Sarre après la guerre et des mœurs observées. Suite à sa rencontre avec un Sonderführer (garde de la Wehrmacht) francophile, il est nommé "homme de confiance" au Stalag de Furbach et y reste jusqu'à la fin de la guerre où il s'évade et reste quatre jours dans les collines, jusqu'à l'arrivée des soldats américains sur le Rhin.

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