BIOMORPHISME: APPROCHES SENSIBLES ET CONCEPTUELLES DES FORMES DU VIVANT

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15 avril 2019

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Jean Arnaud et al., « BIOMORPHISME: APPROCHES SENSIBLES ET CONCEPTUELLES DES FORMES DU VIVANT », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10670/1.scdtdy


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APPROCHES SENSIBLES ET CONCEPTUELLES DES FORMES DU VIVANTLe biomorphisme renferme en lui-même une complexité remarquable. Pour commencer, le terme « biomorphisme » porte, en un seul mot, trois notions que sont le vivant (du grec ancien : bíos), la forme (morphê) et la pensée (ismós). Si son appartenance au champ de la science semble évidente au premier abord, son inscription dans le champ artistique peut surprendre. Le radical « biomorph » apparaît pour la première fois à la fin du XIX e siècle, dans l'ouvrage d'Alfred Cort Haddon, anthropologue, biologiste et zoologue anglais. Dans son livre, Evolution of Art, le scientifique qualifie de biomorphique les « modes d'expressions qui se réfèrent aux formes du vivant ou à des états naturels premiers ». Ainsi, le biomorphisme serait d'emblée traversé par les sciences dites exactes et les sciences humaines. Néanmoins, ce n'est qu'à partir des années 1930 que le terme biomorphisme fera partie intégrante du vocabulaire artistique, lorsque la critique d'art l'emploie pour qualifier les oeuvres qui portent en elles la référence au vivant, sans se conformer aux catégories historicisées de l'art figuratif et de l'art abstrait. Qu'en est-il du biomorphisme à notre époque Depuis 2016, le collectif de recherche Biomorphisme-Approches sensibles et conceptuelles des formes du vivant vise à émanciper la notion qu'il portait de son contexte initial d'énonciation au XX e siècle. Les artistes et théoriciens qui composent ce collectif veulent penser le biomorphisme dans un cadre élargi, au coeur des enjeux esthétiques, politiques et écologiques contemporains de notre rapport au vivant. Le collectif Biomorphisme propose de dépasser l'image sensible immédiate du vivant, en passant par le détour, le déplacement et l'expérimentation. Ce projet se développe au sein du centre Gilles Gaston Granger (université Aix-Marseille) en lien avec la fondation IMéRA (Institut Méditerranéen de la Recherche Avancée), le LESA (Laboratoire d'Études en Sciences de l'Art) et la Friche la Belle de Mai. Les sciences humaines et les sciences dites exactes se rencontrent ici dans un projet interdisciplinaire. Cette rencontre est aussi celle de leurs tensions internes. Penser le rapport du vivant à l'art nécessite de nouvelles dynamiques de recherche pour l'émergence de savoirs, où raison et sensibilité se mêlent.-Amaryce Bourgade-BIOMORPHISME

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