2017
Cairn
Isabelle Lespinet-Moret, « L’Office du travail et le Musée social, deux facettes de la nébuleuse réformatrice », Cahiers Jaurès, ID : 10670/1.sdoxfs
L’Office du travail et le Musée social peuvent être considérés comme deux des facettes de la nébuleuse réformatrice dans le sens où ces deux lieux présentent des points communs idéologiques, s’avèrent complémentaires du point de vue de leurs stratégies, se recoupent dans leur champ d’investigation ou d’action et accueillent communément quelques individus essentiels dans le paysage de la réforme sociale. L’Office du travail, créé en 1891 et le Musée social, en 1894, contribuent l’un et l’autre au modèle social républicain, des années 1890 à la Première Guerre mondiale, et au fondement de l’État social français, avec d’autres institutions comme le Conseil supérieur du travail et l’Inspection du travail. Ces institutions prennent en charge et répondent, chacune à sa manière, à la question sociale telle qu’elle se pose en fin du XIXe siècle. Elles nourrissent des relations très suivies durant cette période, même si pour certaines pratiques, certains partis pris ou points de vue, elles divergent.